Winston Churchill, homme providentiel, temps de crise, Lloyd Georges, Seconde Guerre mondiale, The River War, Joseph Chamberlain, Trade Boards Act, Empire britannique, Dardanelles, nazisme, SDN Société des Nations
"Bloody hell !" fut la seule réponse de Winston Churchill (1874-1965) à Lloyd Georges, lorsque celui-ci lui apprend la fin des grèves et des débordements des manifestations ouvrières de l'été 1911. Lloyd Georges au moment de lui annoncer la nouvelle le retrouve dans son bureau à quatre pattes sur les cartes de différentes gares ferroviaires étalées sur le sol, en train de manier et de placer stratégiquement des petits cubes de bois sur ces mêmes cartes, tel un stratège plaçant ses troupes pour le combat. Cet épisode au premier abord trivial révèle en fait la passion et l'obsession de Churchill vis-à-vis de la guerre. Ce personnage historique est alors seulement compréhensible par les paradoxes qui peuvent l'habiter. À la fois généreux et humaniste, il démontre des travers égocentriques, impétueux parfois mêmes arrogants qui nuisent à certaines de ses décisions, qui sont bien souvent irrévocables et non discutables pour lui.
[...] Or, l'orage ne tarde pas à s'abattre sur Churchill qui veut marquer l'histoire. Effectivement, Churchill propose une stratégie militaire de déplacement du front majeur de la guerre vers la Turquie, une opération qui permettrait d'après lui de remporter la guerre. L'opération des Dardanelles est alors finalement commencée le 18 mars 1915, et dure jusqu'au 8 décembre 1915. C'est un échec total dans lequel Churchill a foncé tête baissée, obstiné dans son projet n'écoutant pas les signes de défaillance de cette bataille. [...]
[...] Tout d'abord, l'intervention de Churchill au Soudan, nommé au 21e lancier, il documente le déroulé des opérations au Morning Post. Le général Kitchnener, en charge de l'opération de reconquête du Soudan, territoire alors dominé par les rebelles intégristes de MAHDI, et convoité par d'autres puissances européennes, mène avec violence cette campagne militaire. C'est un véritable massacre, plus de morts du côté rebelle tandis que tous les blessés sont torturés et massacrés. Churchill rassemble alors dans The River War, l'ensemble des horreurs de cette guerre ainsi que les défaillances du commandement. [...]
[...] Churchill, en étroite coopération avec les États-Unis et en alliance avec l'URSS organise le débarquement d'Afrique en novembre 1942 et de Normandie en juin 1944. Ainsi peu avant la victoire officielle des alliés et la fin de la guerre dans le monde, du 4 au 11 février 1945, a lieu à Yalta, une conférence entre Joseph Staline, Roosevelt ainsi que Churchill. Au cours de cette conférence, l'après-guerre est organisé, et prévoit la division des territoires allemands entre les alliés ainsi que la fondation de l'Organisation des Nations unies. [...]
[...] Winston Churchill est-il parvenu à incarner l'homme providentiel du Royaume- Uni seulement et principalement en temps de crise ? « Bloody hell » fut la seule réponse de Winston Churchill (1874-1965) à Lloyd Georges, lorsque celui-ci lui apprend la fin des grèves et des débordements des manifestations ouvrières de l'été 1911. Lloyd Georges au moment de lui annoncer la nouvelle le retrouve dans son bureau à quatre pattes sur les cartes de différentes gares ferroviaires étalées sur le sol, en train de manier et de placer stratégiquement des petits cubes de bois sur ces mêmes cartes, tel un stratège plaçant ses troupes pour le combat. [...]
[...] Embarquant pour le Cap en 1899, en tant que correspondant de guerre du Morning Post, il est fait prisonnier lors d'une embuscade par un détachement de Boers du train blindé qu'il accompagne alors. La nouvelle de son emprisonnement à Pretoria est relayée par toute la presse, qui le glorifie comme héros de guerre lorsque la nouvelle de son évasion est relayée. Il est alors adulé et glorifié par le « vox populi » qui constitue le socle de sa popularité. C. Une popularité donnant confiance au jeune Churchill, plein d'ambition qui fait alors ses premiers pas en politique Ayant quitté l'armée définitivement le 3 mai 1899 pour se consacrer à une carrière politique, Churchill, campagne alors dans la circonscription d'Oldham, afin de parvenir au poste de député. [...]
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