John wilkes, crise wilkite, angleterre, affaire du numero 45, Georges III
A son arrivée au pouvoir (1760), George III entend affaiblir les prérogatives du Parlement (en particulier dans la nomination des ministres), rompant ainsi avec l'équilibre constitutionnel mis en place au lendemain de la glorieuse révolution de 1688. Dès les années 1760, cette politique, qui heurte une large partie des milieux d'affaires, des grands négociants, suscite de nombreuses oppositions, en particulier celles dirigées par John Wilkes, un dissident Protestant, qui s'appuie sur de solides réseaux dans les milieux de la presse.
De plus les années 1760 étaient une période de mauvaises récoltes, hausse des prix et chômage sporadique. Cette économie et ces problèmes sociaux ont aidé à attiser l'agitation publique de John Wilkes.
[...] Après l'élection Wilkes a été arrêté et mis à la Prison de Banc du Roi. Pendant la quinzaine suivante une grande foule s'est réunie aux Champs Saint-Georges, un grand espace libre près de la prison où Wilkes était incarcéré. Le 10 mai 1768 une foule d'environ 15,000 personnes est arrivée à l'extérieur de la prison. La foule a chanté ' Wilkes et la Liberté ' Aucune Liberté, Aucun Roi ' et ' Damnez le Roi Damnez le Gouvernement Damnez les Juges Un divorce entre les classes moyennes et populaires avec la classe politique semble se manifester. [...]
[...] D Une fin de carrière en demi-teinte À Londres, les milieux d'affaires (confrontés au boycott des produits anglais par les colons américains et opposés au principe de la politique étrangère menée par le roi) sont particulièrement sensibles à la lutte menée par Wilkes contre le pouvoir et permettent son élection à la fonction de Lord Maire de Londres en 1774. La même année il fut réélu dans le Middlesex. Il s'est prononcé contre la révolte des Insurgents d'Amérique et en 1776 il s'est prononcé en faveur de la réforme parlementaire et de la tolérance religieuse. Durant 1779 sa popularité a décliné. En 1780, pendant les Gordon Riots, il a pris des mesures pour réprimer les émeutiers, dont il avait été heureux d'obtenir le soutien quelques années auparavant. [...]
[...] En craignant que la foule essaye de sauver Wilkes, les troupes ouvrirent le feu tuant sept personnes. La colère au Massacre des Champs de st. George a mené à des perturbations dans tout Londres. Le 8 juin Wilkes a été reconnu coupable de diffamation et condamné à un emprisonnement de 22 mois ainsi qu'à une amende £ 1,000. Wilkes a été aussi expulsé de la Chambre des communes, mais en février, mars et avril 1769, il fut trois fois réélu pour le siège du Middlesex, mais à chaque fois le résultat a été contesté par le Parlement. [...]
[...] Wilkes a été éduqué initialement dans une académie à Hertford et obtint ensuite un professeur privé. Le 23 mai 1747 il a été marié à Mary Meade, l'héritière du manoir d'Aylesbury. Cela lui a apporté une fortune confortable et un statut social parmi la petite noblesse du Buckinghamshire. Wilkes a utilisé l'argent de sa femme afin de se présenter comme un châtelain rural et acquérir un statut politique. Le couple eut une fille mais leur mariage n'a pas duré longtemps. Wilkes était extrêmement laid et avait un strabisme affreux mais il était plein d'esprit. [...]
[...] De plus les années 1760 étaient une période de mauvaises récoltes, hausse des prix et chômage sporadique. Cette économie et ces problèmes sociaux ont aidé à attiser l'agitation publique de John Wilkes. Enfin la guerre de 7 ans (1756-1763) n'a été qu'un facteur de plus dans le processus d'agitation. D'un point de vue diplomatique, la Grande Bretagne s'impose comme la grande puissance mondiale dominante tout comme la Prusse, mais économiquement le bilan est catastrophique. La dette de l'Angleterre est passée de 75 millions de livres en 1754 à 133 millions en 1763 ce qui les a obligés à instaurer des politiques fiscales controversées comme le Stamp Act ou le Tea Act. [...]
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