L'Allemagne, dès l'achèvement de son unité politique en 1871, a connu un développement économique fulgurant et, de ce fait, prit de plus en plus conscience de son poids politique . Cette unité s'était, tout du moins dans l'imaginaire allemand de l'époque, faite dans la gloire de grandes victoires militaires ; la bataille de Sadova (1866, en all. : Königgrätz) et de la guerre contre la France (1870-1871). Toutefois, cette unité, en grande partie forgée à chaud autour de la Prusse, a aussi soulevé des problèmes internes, entre autres des questionnements autour de sa définition comme État (le Reich allemand) ou de Nation.
En d'autres temps, sans l'émergence des mouvements contestataires, voire révolutionnaires, les prises de conscience des différences de classes, cela n'aurait pas été un problème ; l'Allemagne n'a-t-elle pas été le Saint-Empire des Nations allemandes ?
Mais dans ce contexte de début d'impérialisme, l'achèvement de l'unité allemande appelle à des ambitions dignes de son nouveau statut. Comment réussir à concilier les aspirations des différentes strates sociales, des socialistes et des conservateurs, des classes laborieuses et des Junkers, dans un même sens patriotique ?
[...] La réaction ne prendra fin qu'en 1858, avec la régence de Guillaume I (all. : Wilhelm I.) : la censure se fit moins dure, la presse se libéra et les différentes opinions ont pu s'organiser en partis politiques. Figure 1 La révolution allemande de 1848 À la situation interne, il faut ajouter une ambition externe, certes limitée dans un premier temps au cadre européen, d'affirmation militaire. Sans entrer dans tous les détails, rappelons que dès l'accession de Bismarck au poste de chancelier prussien, en 1862, faisant suite à une crise institutionnelle dès 1859. [...]
[...] Weltpolitik et marine allemande à la fin du XIXe et au début du XXe siècle Introduction L'Allemagne, dès l'achèvement de son unité politique en 1871, a connu un développement économique fulgurant et, de ce fait, prit de plus en plus conscience de son poids politique . Cette unité s'était, tout du moins dans l'imaginaire allemand de l'époque, faite dans la gloire de grandes victoires militaires ; la bataille de Sadova (1866, en all. : Königgrätz) et de la guerre contre la France (1870-1871). [...]
[...] Dans cette attente s'est estompée l'illusion, éventuellement même le goût, de la liberté : Le pouvoir est ressenti comme nécessaire pour le salut de la nation. Avec l'avènement de l'empire allemand en 1871, un autre événement se produit : l'intensification et l'extension d'un sentiment national de masse.[5] Il n'a pas été suffisant d'unifier les nations allemandes de manière institutionnelle, ces dernières ont cherché refuge dans un nationalisme populaire qui place la nation au-dessus de tout, transformant la loyauté nationale en quelque chose qui s'apparente à une croyance. [...]
[...] Pour éviter la confrontation directe avec la Grande-Bretagne, Tirpitz pensait pouvoir se doter de sa flotte dans le secret. Toutefois, l'ampleur des efforts d'armements militaires allemands ne pouvait passer inaperçue des Britanniques : en réponse, elle augmenta ses propres efforts dans le domaine naval menant à une course aux armements. Toutefois, il serait injuste de considérer que l'Allemagne de cette fin du xixe siècle, dans une période où toutes grandes puissances augmentaient de manière effrénée leurs forces navales, menait une politique navale particulièrement agressive ; toutes les puissances de l'époque avaient des programmes similaires. [...]
[...] DIRLMEIER U. et al ; p. 311ff. BAUMGART W., Die deutsche Aussenpolitik 1890−1914 in CAHN J. P., POLINI B. et SCHNEILIN G. (éditeurs) ; 224p. GIRAULT R., Ed. [...]
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