République weimar nazisme hitler hinderburg allemagne crise
En 1918, la défaite de l'Allemagne et la chute de l'Empire donne au peuple allemand l'occasion de mettre en place un régime qu'il ne connait pas : la République. La mise en place de cette république ne coule cependant pas de source. Malgré des compromis, la République est incapable de faire face à ses dysfonctionnements.
Pourquoi Weimar a échoué? Qu'est-ce qui a provoqué sa chute?
[...] Un morcellement politique qui paralyse le pays. En effet, l'équilibre des forces politiques est plus que précaire, y compris durant la période dite de stabilisation qui s'étend de 1924 à 1929. Les partis politiques, trop divisés, peinent à trouver une ligne de conduite commune : il y a d'un coté ceux qui s'efforcent d'établir une légitimité républicaine, et de l'autre ceux qui veulent la détruire. Stabilité d'un coté, obstruction de l'autre. Les décisions prises par les uns contredisent les autres. [...]
[...] L'opposition des élites. Les élites traditionnelles, formant la structure de l'État, ne parviennent pas à se reconnaître dans la République de Weimar. La Justice, qui souffre de dysfonctionnement, ne cesse de perdre sa légitimité. En effet, elle punit plus sévèrement les militants de gauche qui ont défié l'ordre bourgeois que les extrémistes de droites responsables d'émeutes ( ainsi Hitler n'est condamné qu'à une petite peine après sa tentative de putsch en 1923). Cela peut s'expliquer du fait que la Justice ne parvient à s'identifier aux valeurs républicaines et qu'elle cherche à s'émanciper. [...]
[...] la prise du pouvoir par les nazis. la montée en puissance du nazisme Depuis les années 20, le parti nazi a su capter à son avantage tout les mécontentements d'ordre sociales, économiques et politiques du pays. Il est le premier parti d'intégration qui parvient à faire fi des différences opposant les classes sociales. Il adopte un discours consensuel compris de tous qui s'appuie sur un sentiment de peur de plus en plus prégnant dans la société allemande. Par ailleurs, il alimente le processus de brutalisation de l'Allemagne ; l'ennemi n'est plus seulement extérieur, mais il est aussi intérieur. [...]
[...] La stratégie du président est d'encadrer Hitler tout en se donnant les moyens de retrouver une majorité présidentielle lors de nouvelles élections. Mais sa stratégie d'apprivoisement se révèle être un véritable échec ; il a en fait donner la possibilité au NSDAP de mettre en route sa révolution nationale qui le conduit à la prise total du pouvoir. Le parti nazi élimine tout ses concurrents politiques et fait régner la terreur. Le 23 mars 1933, Hitler obtient les plein pouvoirs : Weimar, qui agonise depuis des années, n'est plus. [...]
[...] La signification politique de la crise des années 30 est une spécificité allemande : elle finit de détruire la légitimité de la république et prépare l'après-Weimar. L'infléchissement autoritaire peut compter sur le soutien des élites traditionnelles. Pourtant, si elle a su détruire la République, cet infléchissement prend au piège ceux qui l'ont mis en place. Les limites de cet infléchissement. En effet, l'infléchissement autoritaire provoque un vide du pouvoir ; la classe politique qui entoure le président voit son pouvoir se désintégrer à mesure que le pouvoir présidentiel devient la seule autorité légitime. [...]
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