La Wehrmacht de 1939 à 1945

Résumé du document

La Wehrmacht signifie force de défense en allemand, mais l'armée ne fut appelée comme cela qu'avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir et le retour des conscriptions. Depuis le traité de Versailles de 1919, la Wehrmacht se nommait la Reichswehr et elle était limitée à 100 000 hommes. Ceci fut vécu comme une humiliation et un affront. C'est dans ce cadre qu'Hitler, accédant au pouvoir, va fortement réformer l'armée. Il place alors deux nazis convaincus à la tête de l'armée, et la Reichswehr va devenir la Wehrmacht.
Le sujet qui nous intéresse concerne la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1939 à 1945.
Nous pouvons alors nous demander comment la Wehrmacht a été créée et nous poser la question de la légitimité d'une telle armée par rapport au traité de Versailles et par rapport à l'endoctrinement exercé par Adolf Hitler. Quelles en sont alors les conséquences ?

Extraits

[...] C'est à partir de ce moment-là qu'il obtiendra la fidélité de l'armée. Hitler tente d'ailleurs d'apaiser la peur de l'armée de disparaitre au profit de groupes paramilitaires en disant : Nous n'avons aucun intérêt à détruire l'armée, ce serait à mes yeux le plus grand des crimes. Mon seul désir est de voir la Reichswehr s'imprégner comme le peuple allemand, de l'esprit nouveau Il institue alors, à la mort d'Hindenburg le 2 août 1934, le serment solennel du soldat par lequel celui-ci s'engageait à obéir aveuglément à sa personne, Hitler créait alors les conditions d'une brutale politique d'expansion et d'agression. [...]

[...] Il y a un manque évident d'officier ( pour l'Allemagne pour la France). Les déficiences sont alors indiscutables, cependant, il y a tout de même des points positifs : la Wehrmacht possède un matériel neuf et de très bonne qualité (chars etc.), la marine possède du matériel récent également (radars, décryptage). La Wehrmacht est la seule à disposer d'emploi original comme la disposition des chars qui sont regroupés en Panzerdivision au lieu d'être disséminés de parts et d'autres. Elle bénéficie également des combativités des plus jeunes qui ont fait les Jeunesses Hitlériennes et qui sont donc endoctrinés. [...]

[...] Elle ne fait pas partie de la Wehrmacht mais dépend néanmoins de son haut-commandement. L'armée de terre comprend alors trois Guppenkommandos qui sont subdivisés en douze Wehrkreise. Chaque division comprend ensuite trois régiments d'infanterie et des divisions cuirassées appelées Panzerdivisionen. On avait alors une force de pénétration, les blindés que précédaient par vagues des avions de bombardement : cela fait donc partie des innovations que va mettre en place Hitler au sein de l'armée allemande, innovations qui vont être à l'origine de victoires comme le Blitzkrieg (guerre éclair) en France en mai-juin 1940 mais elles montreront aussi leurs limites lors de la défaite de Stalingrad en 1942-43. [...]

[...] La Wehrmacht va se heurter à un grand problème : l'absence de modernité de leur matériel. En effet, durant cette campagne, les Russes possédaient du meilleur matériel de guerre, notamment pour les blindés, en plus grande quantité, contrairement aux Allemands qui vont très rapidement être à court de matériel ou alors vont avoir du matériel inefficace en raison de la situation climatique. De plus, les soldats de la Wehrmacht ne sont pas équipés pour affronter l'hiver rigoureux qui les attend. [...]

[...] Après la Seconde Guerre mondiale, la Wehrmacht fut renommée Bundeswehr (défense fédérale) pour bien marquer le changement politique car la Wehrmacht restera célèbre pour avoir servi la politique agressive du nazisme. Aujourd'hui encore, l'image de la Wehrmacht reste ambiguë car son rôle dans la Seconde Guerre mondiale fait toujours l'objet de controverses. De plus, le renouvellement historiographique sur les crimes de l'armée allemande à l'Est a eu tendance à établir une distinction de nature entre le comportement des militaires à l'Ouest (restés soucieux du respect des conventions internationales) et celui des troupes engagées à l'Est (militaires qui auraient bafoué les conventions internationales). Bibliographie indicative O. [...]