Maastricht, pittoresque localité néerlandaise proche des frontières belge et allemande évoque l'aboutissement d'années de négociations européennes très complexes et l'initiative conjointe du Président français François Mitterrand et du chancelier allemand Helmut Kohl. Le sommet du 9-10 décembre 1991 se conclut par un accord sur un traité qui sera signé le 7 février 1992.
Les Douze entrent alors dans une phase de ratification qui va durer près de 20 mois, l'Allemagne ne clôturant la série qu'en octobre 1993. Dès le 20 mai, François Mitterrand sait qu'il consultera les français par voie référendaire mais ne l'annonce que le 3 juin.
En France, et suite à l'annonce du président Mitterrand d'une ratification par référendum, le débat s'enflamme entre partisans et opposants au traité de Maastricht. C'est dans cette optique que s'inscrit ce texte qui est un article intitulé « Catastrophe ou perspective » extrait du journal Le Monde daté du 2 septembre 1992 soit 18 jours avant le référendum. Son auteur est Francis Wurtz, né le 3 janvier 1948 à Strasbourg, il obtient un diplôme universitaire d'études littéraires en 1968 et entre à l'Education Nationale en 1969, il y restera jusqu'en 1973.
Il entre au Parti Communiste Français cette même année, au secrétariat de la fédération PCF du Bas-Rhin. Il est ensuite collaborateur au secrétariat général (1976) puis membre de la direction nationale du PCF depuis 1979. Entre 1992 et 1999, il est responsable du département international du PCF.
Depuis 1979 Francis Wurtz est Député du parlement européen à Strasbourg.
Membre des commissions des affaires étrangères et des budgets, il fait également partie de la délégation pour les relations avec les Etats-Unis et de la délégation à l'Assemblée parlementaire euroméditerranéenne.
Ceci nous amène à nous demander comment est vu le traité de Maastricht par un de ses détracteurs ?
Dans un premier temps nous verrons quels sont les enjeux du débat français puis nous nous demanderons si il y à une place pour le « non » de gauche dans le débat nous verrons enfin quelle est la vision de l'auteur sur les institutions européennes
[...] Ils occupent le terrain dans les débats, ce sont eux qu'on voit le plus après les hommes politiques. Ils sont conscients de l'enjeu économique du traité et font campagne en majorité pour le oui L'analyse par l'auteur à la ligne 15 du texte est assez pertinente, c'est bien la montée du non dans les sondages au cours de l'été qui ont poussé les patrons à se mobiliser et à entreprendre une campagne médiatique, mais tout en s'abstenant de participer à des réunions publiques. [...]
[...] C'est une heure de vérité pour les proeuropéens. Tout en déplorant en public le déficit démocratique, ils savent pertinemment que l'édifice européen n'à pu être porté si haut, depuis 1951 et la communauté du Charbon et de l'acier jusqu'au sommet de Maastricht, que par des despotes éclairés convaincus au fond d'eux même de la justesse de leur cause pour dépasser la malédiction européenne, et non moins convaincus de l'incapacités des peuples enivrés au nationalisme depuis près de deux siècles à le concevoir et peut-être même à l'approuver dès lors qu'il leur serait exposé trop tôt dans toute son ampleur. [...]
[...] Le traité de Maastricht insiste sur le rôle du Conseil européen où siègent les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE et sur celui du président de la Commission européenne. Le Conseil européen se réunit tous les six mois en juin et en décembre, est chargé de donner les impulsions nécessaires au développement de l'Union et définit les orientations politiques. De même le traité confère au Parlement européen un véritable pouvoir en introduisant la codécision sur certains domaines de décision de l'UE. [...]
[...] On voir bien d'ailleurs que dans ce texte que l'auteur essaye de donner un contenu de gauche à son non (lignes 54-55). C'est sans aucun doute pour se démarquer du non exprimé par certains membres du centre droit et de la droite et par l'unanimité de l'extrême droite. Il ne veut pas que son non soit associé à des idées antidémocratiques, xénophobes voire trop conservatrices, mais à des idées humanistes, utopistes qu'il montre entre les lignes 117 à 130 et 137 à 143. [...]
[...] Une consultation populaire Comme nous l'avons vu, après la signature des accords le 7 mai 1992, les chefs de gouvernement doivent faire ratifier le traité dans leur propre pays. Cette ratification peut passer par voie référendaire ou par voie parlementaire. Tout de suite après Maastricht, mais sans que ses propos eussent été relevés, Mitterrand avait déjà envisagé une consultation populaire. En fait s'il est tenté de consulter les Français, c'est pour deux raisons, la première est européenne ; la seconde, de politique intérieure. [...]
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