En octobre 1917, les bolcheviques triomphent : ils s'emparent du pouvoir dans la nuit du 24 au 25 octobre. Ce succès fait rapidement naître un vent de panique en Occident. Les démocraties occidentales tentent coûte que coûte de renverser le régime nouvellement établi. Elles soutiennent les mouvements contre-révolutionnaires qui visent à reconquérir le pouvoir en Russie. On peut constater que les réactions envers la révolution de 1917 sont fortement teintées d'idéologie. Seuls quelques-uns accèdent à des informations de première main.
Le visa qui permet d'entrer en URSS n'est pas chose facile à obtenir. Certains, par le hasard de l'histoire, se trouvent en Russie au moment de la révolution. Durant l'entre-deux-guerres, les « retours d'URSS» furent un genre politique et littéraire très en vogue. Certains encensaient le pays du socialisme par opportunisme ou par sincère conviction. D'autres, plus rares, dénonçaient les excès du communisme.
[...] Les récits furent un enjeu capital pendant l'entre-deux-guerres. Certains encensaient le pays du socialisme par opportunisme ou par sincère conviction. D'autres, plus rares, dénonçaient les excès du communisme. D'octobre 1917 au pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop d'août 1939, la période est marquée par une grande ambiguïté dans les relations entre l'Occident et l'URSS. Etudier les récits de voyage permet de mieux comprendre l'origine de ces ambiguïtés et leurs conséquences dans la perception qu'ont les Occidentaux de la patrie du socialisme. Cette période se divise en trois parties. [...]
[...] Pourtant, peu à peu, avec la normalisation de l'URSS, le voyage se fait plus courant. Par ailleurs, les journalistes, à condition qu'ils soient favorables, sont accueillis en URSS. À cette époque, la majorité des comptes-rendus dressent un état des lieux encourageant. Les motivations sont multiples : financières pour les uns, morales pour les autres. Quelquefois, c'est un aveuglement pur et simple devant la situation catastrophique de l'URSS. Avec l'abandon de la tactique de classe contre classe, l'URSS attire les plus grands intellectuels vivant en Occident. [...]
[...] Ce voyage est un tournant dans l'histoire des voyages en URSS dans l'entre- deux-guerres. André Gide, écrivain bourgeois par excellence, est considéré comme le plus grand écrivain français vivant. Or, au début des années 30, il est séduit par le communisme. En 1931, il déclare je voudrais crier très haut ma sympathie pour la Russie. Je voudrais vivre assez pour voir la réussite de cet énorme effort. b Gide face à l'URSS réelle En juin 1936, Gide se résout enfin à comparer l'URSS réelle à l'URSS rêvée. [...]
[...] c Le choix du mensonge Walter Duranty change radicalement son évaluation du communisme pour des raisons opportunistes. Se rendant compte qu'il ne sera pas admis en URSS à moins d'émettre une opinion favorable sur le pays de la révolution d'octobre, il décide de changer le ton de ses articles. Il serait dommage de ne pas donner une chance aux bolcheviques de mettre en application leurs nouveaux programmes (août 1920). Il est l'envoyé du New York Times après l'autorisation donnée par le gouvernement communiste d'envoyer un correspondant à Moscou. [...]
[...] Le voyage en URSS pendant l'entre-deux-guerres En octobre 1917, les bolcheviques triomphent : ils s'emparent du pouvoir dans la nuit du 24 au 25 octobre. Ce succès fait rapidement naître un vent de panique en Occident. Les démocraties occidentales tentent coûte que coûte de renverser le régime nouvellement établi. Elles soutiennent les mouvements contre-révolutionnaires qui visent à reconquérir le pouvoir en Russie. Pourtant, quelques intellectuels occidentaux sont fascinés par la grande lueur à l'est (Henri Barbusse). C'est notamment le cas de certains intellectuels français qui voient dans la révolution russe une nouvelle révolution française. [...]
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