Vladimir Poutine, Boris Eltsine, douma, KGB, bureaucratie, Russie, OTAN, URSS, Moscou, Tchétchènes, contrôle de l'information
L'envol de la carrière politique de Vladimir Poutine eut lieu au moment où les affrontements entre Boris Eltsine et les deux chambres du parlement atteignirent un nouveau sommet, après 1993.
La guerre de pouvoir entre Eltsine et la douma s'intensifia en effet si bien que dès 1998, Poutine en tira d'importantes leçons qui influenceront sa politique lors de son accession à la présidence. Il en conclua que le parlement, les gouverneurs siégeant à la chambre haute, ainsi que les manias de la presse donc la catégorie des oligarques, devaient être mis hors d'état de nuire.
[...] Il donne de l'ère Eltsine une caricature de l'anarchie, muée par les humiliations et sa faiblesse. Il se pose comme un anti-Eltsine, ce qui lui permet de rejeter certains aspects de cette période telles que la démocratie ou la liberté politique. Cette anarchie aurait par ailleurs été voulue par les étrangers afin d'affaiblir la Russie. Tout Russe non encadré risquerait de se transformer en ennemi. Ce rejet de la dernière tendance politique menée par Gorbatchev puis Eltsine entraîne de fait une réévaluation de la période stalinienne. [...]
[...] Ceci entraîne nécessairement la dégradation des relations avec les voisins de la Russie, qui ne reconnaît pas les crimes du passé. En Pologne, aux États baltes ou encore en Ukraine, la réhabilitation du soviétisme a entraîné une méfiance aggravée des États post-soviétiques envers la Russie et une volonté accrue de rompre avec elle. III La mise en œuvre du programme politique de Poutine La réforme de l'État fédéral La centralisation Lorsque Poutine arrive au pouvoir, la réforme de l'État constitue la première étape de sa politique. [...]
[...] C'est une doctrine très répandue implicitement dans la Russie post-soviétique, c'est d'ailleurs déjà un thème que l'on retrouve dans le livre de Dostoïevski, Crimes et châtiments. Cette conception imprègne les dirigeants russes. Poutine fait le culte de la force brutale : les forts ont tous les droits, les faibles sont écrasés. Enfin, on peut mentionner cette idée d'une Russie entourée d'ennemis, vivant dans environnement hostile, où toute opposition est forcément à la solde de l'étranger. Au niveau international, Poutine a également la conviction que seule une politique de force peut être payante, même vis-à-vis de l'Occident. [...]
[...] Cependant, Poutine laisse aux gouverneurs un grand pouvoir sur leurs provinces, à condition qu'ils renoncent à influencer le centre fédéral. Ils n'ont donc aucun poids politique au niveau du centre. IV Un contrôle hermétique des politiques et de la société Fusion des partis et encadrement de l'armée Le parti du pouvoir Poutine ne peut pas contrôler tous les partis, il décide donc de créer deux grands partis : les communistes et le parti Russie Unie formé en décembre 2001, qu'on appelle le parti du pouvoir. [...]
[...] Les médias ont été bâillonnés mais le régime continue à fonctionner comme auparavant. Il s'agit de fait d'une rupture symbolique plus que réelle. Il n'y a donc pas de mystère Poutine quand on analyse et mesure l'influence du KGB dans sa formation et sa maturation politique. La clé du personnage est qu'il semble incapable de percevoir le monde autrement que comme un rapport de force, les relations avec autrui que comme des opérations de séduction, de manipulation et de contrôle.Il n'a donc pas caractère à l'innovation, qui semble le déstabiliser . [...]
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