Rédigé à partir des notes tirées du manuel Les campagnes dans les évolutions politiques et sociales en Europe (Allemagne, Italie, Espagne, France), sous la direction de Jean-Marc Moriceau (SEDES, 2005), le compte rendu de l'article de François Ploux (professeur à l'université de Lorient-Bretagne-Sud) renvoie à la question des formes de la « politisation au village », cellule de base de la vie communale. La définition du village varie selon les Etats. Elle est en dessous de 2000 habitants agglomérés en France et en Allemagne tandis qu'en Espagne, le seuil démographique est relevé à 5000 habitants (voir Paul Bairoch dans son étude des villes et campagnes in l'Histoire des populations de l'Europe, sous la direction de Jean-Pierre Bardet et Jacques Dupâquier en 1998).
Le « XIXe siècle » est une période de lente maturation et d'intégration à la modernisation économique (libéralisme) mais aussi politique pour des populations essentiellement paysannes et longtemps exclues du jeu politique légal. Face à la multiplication des émeutes urbaines durant ce siècle dit libéral, la société villageoise était une figure parfois idéalisée par certains partis politiques conservateurs. Elle apparaissait comme l'antithèse du prolétaire urbain, la dépositaire des valeurs de stabilité, d'ordre. En fait, les campagnes étaient des foyers d'agitation qui s'adaptèrent aux transformations en cours des modes de protestation populaire.
[...] Les violences contre rats de cave sont ainsi nombreuses (fonctionnaires de l'administration qui contrôlent les caves, perçoivent les taxes sur les marchés, les foires). Les émeutes sont plus fortes lors des périodes de faiblesse du pouvoir politique (1828-1832, 1848-1849). Alors que les républicains avaient assuré, par leurs critiques sur la fiscalité de la Monarchie de Juillet, la remise en question des injustices vécues par les paysans dans ce domaine, ils créent une grande déception et rapidement de la colère dans les campagnes avec leur fameux décret du 16 mars 1848 qui fixe l'impôt des 45 centimes En Italie, le brigandage bénéficie d'une forme de soutien dans les couches populaires des campagnes. [...]
[...] Les démoc-soc's attendaient les élections législatives de 1852 (bons résultats des élections du 13 mai 1849). Mais le coup d'État du 2 déc 1851 mit un terme aux espoirs de réformes et déclencha la plus grande révolte politique du XIXe siècle, surtout dans le Sud ! La répression fut importante. III/ Problemes agraires et mouvements paysans a 70-1914 Espagne : anarchisme rural andalou Après le Pronunciamento de 1868, le pays connut l'anarchisme, fort actif dans les petits bourgs où l'on exigeait le partage des terres, la fin des tutelles. Pour Eric J. [...]
[...] La définition du village varie selon les États. Elle est en dessous de 2000 habitants agglomérés en France et en Allemagne tandis qu'en Espagne, le seuil démographique est relevé à 5000 habitants (voir Paul Bairoch dans son étude des villes et campagnes in l'Histoire des populations de l'Europe, sous la direction de Jean-Pierre Bardet et Jacques Dupâquier en 1998). Le XIXe siècle est une période de lente maturation et d'intégration à la modernisation économique (libéralisme) mais aussi politique pour des populations essentiellement paysannes et longtemps exclues du jeu politique légal. [...]
[...] A la fin du XIXe siècle, les révoltes furent de plus en plus encadrées (syndicalisme de classe, organisations politiques révolutionnaires) et plus politisées. Si en Allemagne, il y a une absence de grèves de grande ampleur, c'est en raison des luttes salariées souvent individuelles (changement fréquent de l'employeur, rupture de contrats, sabotage équipements), des barrières politiques aux protestations collectives (loi prussienne en 1854 empêchant les actions de masse). Enfin, l'exode rural dans les années 1880 a permis de remplacer la main-d'œuvre agricole par des travailleurs étrangers. [...]
[...] Grèves et violences dans l'Italie latifundiaire Pour Manuela Martini, professeur à Paris VII, si le mouvement paysan italien est puissant et conflictuel (comme en Espagne), c'est à cause de : - l'exclusion de l'accès à la terre ; - l'exclusion politique (suffrage restreint). Dans le nord du pays dans les années 1880-1890, se développa la Boje elle bout ! d'après un dicton populaire elle bout ! Elle bout la marmite ! Et d'un coup elle déborde ! est un mouvement des braccianti (journaliers) dans la région du Pô en 1884 qui demandait une augmentation des salaires, s'opposait à une taxe sur les moutures de grain, qui réclamait l'embauche en hiver, l'amélioration des conditions de travail . [...]
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