A l'origine des guerres de religion qui ont désolé l'Europe au XVIIe siècle se trouvent les divisions surgies dans l'Eglise romaine au début du XVIe siècle.
[...] C'est la fin de la liberté de culte dans le royaume. Le roi cherche à unifier celui-ci sur les plans religieux mais aussi administratif et politique. Il souhaite faire disparaître le protestantisme de France. Un signe d'intolérance qui représente une nouvelle violence religieuse, forte symboliquement même si elle fut moins sanglante que les conflits du siècle et demi précédant. S'ensuivent en effet des persécutions et de conversions forcées. La violence change vers une autre d'ordre plus social et politique, entre états plus constitués ou à l'intérieur des sociétés qui commencent à se séculariser lentement . [...]
[...] C'est la fin de l'Empire universel et la consécration de la division définitive de l'Occident d'un point de vue religieux. Le conflit se déplace vers l'ouest, France et Pays Bas. En France, le parti Huguenot se militarise après le traité de Cateau-Cambrésis (1559), qui permet de mettre un terme provisoire au conflit entre, la France d'une part, et l'Espagne et le Saint Empire d'autre part. La politique de la couronne française est tortueuse, et il faut ajouter la rivalité entre les Guises catholiques et les Bourbons protestants, le fanatisme des masses et l'ambition des chefs. [...]
[...] Louis XIII est proclamé duc de Barcelone et conclut un traité d'alliance avec le nouveau roi du Portugal qui redevient indépendant de l'Espagne (1641). L'Empereur se résigne à la perte des terres d'Alsace et à sa souveraineté dans l'Empire, mais l'Espagne s'obstine malgré les défaites de Rocroi (1643), Dunkerque (1646), Lens (1648) . En mai 1644, c'est dans une Europe exténuée par des années de guerre que s'ouvre les conférences de Münster et d'Osnabrück. En janvier 1848 à la Haye l'Espagne reconnait l'indépendance des Provinces-Unies. Et suite à la victoire de Condé à Lens (20 août) sont signés les traités de Westphalie. [...]
[...] Au cœur de tous ces conflits religieux mais aussi politiques la guerre des Trente Ans constitue une synthèse pour comprendre la violence religieuse au XVIIe siècle. Elle engagea de nombreux acteurs politiques et sociaux bien au-delà des zones dans lequel émerge le conflit, en Bohème : l'Espagne et la royauté française, la papauté et l'institution ecclésiastique, les royaumes germaniques, la Norvège et la Suède, les Pays Bas. Un jeu de soutiens et d'alliances qui rappelle le chemin qui conduit deux siècles et demi plus tard l'ensemble de l'Europe à un conflit de plus vastes proportions : la Grande Guerre. [...]
[...] En 1627 les Tchèques doivent adhérer au catholicisme, religion d'Etat, ou quitter le pays. A l'intérieur toujours des frontières de l'Empire, aux Pays Bas, suite au décès de l'archiduc Albert (1621), la principauté souveraine des Pays Bas retourne à la monarchie espagnole. Lorsque se termine la trêve de douze ans les hostilités reprennent entre l'Espagne et les Provinces-Unies qui conquièrent peu à peu le pays et font reconnaitre leur indépendance. Après la paix d'Augsbourg (1555), les luthériens sont restés en possession des biens ecclésiastiques sécularisés. [...]
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