Violence de masse, justice, histoire du XXe siècle, génocide, crime contre l'humanité, procès de Nuremberg, extermination des juifs, violences de masse, déshumanisation
Les notions de génocide et crime contre l'humanité apparaissent lors des procès de Nuremberg, et sont définies par des juristes. En effet, un juriste américain d'origine polonaise, Raphael Lemkin, définit le génocide comme l'extermination d'une espèce de population lorsqu'il veut désigner l'extermination des juifs par l'Allemagne afin de caractériser ce qui s'est passé.
[...] L'importance de la justice après des crimes de masse Rendre la justice après des violences de masses peut s'avérer compliqué. Comme le terme le définit, les victimes sont nombreuses et donc les crimes à juger tout autant. Mais la justice « habituelle » n'est pas adaptée à cela, il s'agit d'une justice individuelle qui vise à juger et donner une peine pour chaque présumé coupable en fonction de sa responsabilité. Par exemple le génocide des Tutsies au Rwanda laisse derrière lui près d'un million de morts et plus ou moins autant d'accusés. [...]
[...] Ensuite, la mise en place des tribunaux locaux a pu avoir lieu dans certains cas. Il s'agit de laisser les grands criminels au tribunal international et de laisser les criminels locaux aux tribunaux locaux. Bien sûr, la rapidité de jugements est partie prenante de la motivation à mettre en place ce système. Ici, nous pouvons prendre l'exemple des tribunaux gacaca au Rwanda, ce sont des villageois qui jugent en s'appuyant sur des textes, ce qui permet de cadrer les peines en fonction des actes commis. [...]
[...] La mise en place de tribunaux d'exception Tout d'abord, la mise en place de tribunaux internationaux est importante, justice ne peut pas toujours être rendue dans le pays d'origine du conflit. Notamment lorsque le gouvernement et/ou la population sont toujours en accord avec les crimes commis. C'est aussi pour cela que la justice peut parfois prendre beaucoup de temps, parce que la mise en place est d'autant plus compliquée. Cela a d'ailleurs été le cas avec le TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie) qui s'est tenu entre 1993 et 2017 à La Haye aux Pays-Bas. [...]
[...] C'est pourquoi dans de tels contextes la justice doit être adaptée et faire la différence entre contrainte et libre choix. Cependant, des accusés abusent de l'argument de la contrainte lorsque ces derniers ne se contentent pas de fuir. Effectivement, que ce soit des citoyens qui prétendent avoir été contraints ou les médias qui nient leur implication directe alors qu'auparavant, ils encourageaient au génocide. Dans le cas de l'ex-Yougoslavie, Karadzic, le président à ce moment-là, est un élément premier qui a eu un rôle qui consistait plutôt à ordonner et inciter, c'est pour cela que ce dernier a démenti son implication par l'argument non-implication directe. [...]
[...] Que ce soit des tribunaux internationaux qui permettent de ne pas laisser les plus grands responsables impunis, ceux-ci pourraient notamment corrompre la justice de leur pays si la justice internationale n'était pas mise en place. Mais aussi les tribunaux locaux qui permettent une meilleure connaissance du contexte par les acteurs locaux qui permettent de juger des citoyens. Enfin, la justice est importante dans le travail de mémoire, le travail de justice permet de reconstruire l'histoire grâce aux témoignages, preuves recueillies dans ce contexte. On peut donc s'interroger sur le processus de justice qui finalement est similaire au travail d'un historien. [...]
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