L'historiographie du maintien de l'ordre et de la répression policière et judiciaire nous apprend que sous l'Ancien Régime, il existait une tension entre le champ de la législation royale et les contours locaux de l'ordre public et social. La recherche a mis en lumière l'existence d'une demande de régulation de la part des habitants, dont les communautés définissent les enjeux, et qu'elles cherchent, dans la mesure du possible à satisfaire elles-mêmes, sans médiation extérieure. Même si les objectifs fondateurs de l'ordre désiré peuvent coïncider chez les gouvernés et chez les agents du pouvoir, l'intervention des seconds n'est souhaitée par les premiers dans les cas extrêmes, où un arbitrage exogène est indispensable. La transgression de la norme de la communauté par un de ses membres est en principe directement punie par celle-ci. Lorsque, vers la fin du XVIIIème, les horizons des communautés s'élargissent, et lorsque se durcissent les relations sociales et les inégalités, il y a demande de justice, mais conçue économiquement pour compléter et contrebalancer un ensemble de régulation connu de tous, dont l'efficacité commence à laisser à désirer.
[...] La violence dans les campagnes françaises Bas du formulaire Typologie des violences collectives locales dans les campagnes du XIXème L'historiographie du maintien de l'ordre et de la répression policière et judiciaire nous apprend que sous l'Ancien Régime, il existait une tension entre le champ de la législation royale et les contours locaux de l'ordre public et social. La recherche a mis en lumière l'existence d'une demande de régulation de la part des habitants, dont les communautés définissent les enjeux, et qu'elles cherchent, dans la mesure du possible à satisfaire elles-mêmes, sans médiation extérieure. [...]
[...] La haine du bourgeois La bourgeoisie est très présente dans les campagnes françaises jusqu'à l'exode qui la concerne tout particulièrement. Elle apparaît comme la classe dominant le village lorsque le châtelain est absent de son domaine, ce qui explique qu'elle focalise parfois les haines rurales. Les bourgeois sont alors assimilés aux habits ils sont accusés d'avoir les mains blanches Ces antagonismes sont amplifiés par l'âpreté aux gains des propriétaires bourgeois qui sont souvent plus durs que la noblesse. D'autre part lorsqu'ils sont rentiers du sol, ils apparaissent facilement comme des accapareurs, d'autant plus s'ils résident en ville. [...]
[...] Elles s'expriment à l'encontre du maire, du préfet, des gendarmes qui luttent contre les gabelous. Les paysans français du XIXème renouent avec une tradition antifiscale. La légitimité et l'utilité de l'impôt ne sont pas encore totalement admises dans la société paysanne. La ponction fiscale est encore largement perçue comme un racket, et la résistance à l'impôt comme la défense légitime des droits des communautés villageoises. L'émeute antifiscale est le symptôme d'une attitude de défiance à l'égard d'un Etat conquérant. Les départements les plus rebelles sont situés au sud de la Loire. [...]
[...] Les Pyrénées sont l'un des plus grands pôles de l'illégitimité rurale française, et les habitants rejettent fortement la culture extérieure. Les comptes rendus du recrutement de l'armée montrent que de 1841 à 1868, plus du tiers des insoumis français sont nés dans les Basses Pyrénées, Hautes Pyrénées, Pyrénées Orientales et Ariège. De 1875 à 1882, plus du quart des insoumis français sont du seul département des Basses Pyrénées. Cf. Christian THIBON, Pays de Sault. Les Pyrénées audoises au XIXème siècle : les villages et l'Etat, Paris, CNRS Jean-Claude CARON, L'été rouge. [...]
[...] En 1868, la rumeur d'un rétablissement de la dîme provoque des troubles dans une quinzaine de cantons. Les rumeurs de 1868 en Charente A l'origine des émeutes de 1868, on trouve bien peu de chose. Au commencement du mois de mars, le marquis de Lestranges, un notable légitimiste, fait don à l'église de Chevanceaux (Charente Inférieure), de deux vitraux sur lesquels sont représentés, outre ses armoiries, des figures de saints sur fond de champs ornés de fleurs de lis. A la même époque, l'archevêque de La Rochelle recommande d'exposer au portail ou à l'extérieur des églises, un écusson représentant ses armes (des épis de blé et des marguerites). [...]
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