En 1919 une page de l'histoire politique française se tourne. Après quarante ans de domination politique les radicaux voient l'opposition, jusqu'à lors très limitée, se développer à droite comme à gauche. A la place d'une formation "centriste" dominant l'échiquier politique, on voit apparaître trois forces. Bien que les radicaux conservent une position centrale qui leur permet de se maintenir au pouvoir et que le morcellement de l'opposition (notamment à droite) limite son pouvoir, le contexte politique rend les alliances obligatoires pour former un gouvernement et on verra se développer une certaine instabilité politique.
A la différence de l'instabilité qu'a pu connaître la France au XIXe siècle, à l'époque de la valse des ministères, cette instabilité sera plus grave dans la mesure où les revirements politiques seront plus amples. En effet les radicaux s'allieront alternativement avec les socialistes ou les formations de droite, ce qui entrainera des ruptures radicales en matière de politique économique, sociale et extérieure.
Par l'étude des différentes chambres de l'entre-deux-guerres on essayera de voir quelles ont été les forces politiques qui ont dominé cette période, quelles ont été les stratégies des radicaux pour se maintenir au pouvoir et quels ont été leurs effets.
[...] Vingt ans de vie politique française, de 1919 à 1939 En 1919 une page de l'histoire politique française se tourne. Après quarante ans de domination politique les radicaux voient l'opposition, jusqu'à lors très limitée, se développer à droite comme à gauche. A la place d'une formation "centriste" dominant l'échiquier politique, on voit apparaître trois forces. Bien que les radicaux conservent une position centrale qui leur permet de se maintenir au pouvoir et que le morcellement de l'opposition (notamment à droite) limite son pouvoir, le contexte politique rend les alliances obligatoires pour former un gouvernement et on verra se développer une certaine instabilité politique. [...]
[...] Dès le 9 janvier, à l'appel de L'Action française, des manifestants défilent aux cris de À bas les voleurs et Les députés à la lanterne Les manifestations de droite , auxquelles répondent des manifestations de gauche se succèdent et le gouvernement Chautemps finit par tomber. Le 6 février Edouard Daladier est nommé à la tête du gouvernement. Une de ses premières mesures est de limoger le préfet de police J Chiappe, cette mesure exaspère la droite. Le 6 février, les manifestations tournent à l'émeute, à un affrontement sanglant entre extrémistes des deux bords et avec la police dont la répression, cette fois, est féroce. [...]
[...] L'or de la banque de France file à l'étranger alors qu'elle avait afflué entre 1926 et 1929. Une grave crise se profile. La crise économique. La crise économique frappe la France tardivement mais y a des effets plus profonds. Ce n'est qu'en 1932 que le pays est atteint , suite à la dévaluation de la livre sterling qui élève les prix français 20% au dessus de ceux du marché mondial. La production industrielle s'effondre et passe en dessous du niveau de 1913 ( on revient donc vingt ans en arrière!). [...]
[...] La situation économique reste médiocre, malgré les tentatives du gouvernement de dévaluer la monnaie pour faire baisser les prix et relancer les exportations (l'industrie et l'agriculture françaises sont traditionnellement exportatrices, ainsi comme les prix français sont surévalués de 25% l'impact de la crise est très violent). Le déficit national se creuse et atteint les 20 milliards de francs. Les mesures sociales ne donnent que partiellement satisfaction aux électeurs du Front populaire car les radicaux s'opposent à de nombreuses mesures préconisées par les socialistes. Lorsque L Blum veut mettre en place un "contrôle des changes" pour empêcher l'or de fuir à l'étranger, les radicaux l'abandonnent et le mettent en minorité. Trois autres gouvernements de front populaire se succèdent jusqu'en novembre 1938. [...]
[...] À la suite de la violente manifestation des ligues, le 6 février 1934, la gauche française identifie les anciens combattants Croix-de-Feu du colonel de La Rocque au fascisme, et se mobilise. Socialistes et communistes réclament une alliance antifasciste. Celle-ci se met progressivement en place, avec les radicaux, sous la forme d'un Front populaire (formé officiellement le 14 juillet 1935), qui accède au pouvoir à l'issue des élections du 26 avril et du 3 mai 1936. Pour la première fois de leur histoire, les socialistes, emmenés par Léon Blum, dirigent un gouvernement. [...]
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