Aujourd'hui, toute personne s'intéressant aux actualités entend parler de vie politique. Sans que ce terme soit très précis, il est omniprésent dans les médias, et les campagnes politiques. La vie politique peut être définie comme la manière dont les hommes et les femmes agissent pour faire entendre leur voix, pour exercer une influence sur le gouvernement de la vie publique. Cette notion de vie politique est pour nous inaliénable de la gestion du pouvoir dans notre pays. Pourtant, c'est une réalité relativement récente qui ne s'est affirmé véritablement qu'après la Révolution de février 1848, malgré une brève étincelle de libertés politiques accordées dans les jours qui ont suivi la Révolution française de 1789, nos ancêtres ont eu l'habitude d'être gouvernés par une minorité (...)
[...] L'illusion lyrique et les réformes entreprises par le gouvernement provisoire ont permis la propagation et l'épanouissement d'une vie politique qui s'est auto alimentée et qui peu à peu a atteint tout le pays. Une série de lois et de mesures libérales découlent des décisions prises par le gouvernement provisoire. Ces libertés n'existent que grâce à la proclamation de la république. Auparavant, elles étaient interdites ou surveillées. Ces décisions sont prises dans une certaine unanimité, elles ne font en quelque sorte que traduire le choix de la république. D'une manière générale, tout le système de contraintes est aboli : on libère les prisonniers politiques, on proclame une liberté d'expression absolue. [...]
[...] Les fonctionnaires se sont effacés, toute force publique s'est évanouie, le vide est total. Face à ce vide aussi important qu'inattendu, les français et tout particulièrement les Parisiens sont impatients de proposer une forme de gouvernement pour remplacer la monarchie. La solution improvisée est trouvée dans l'établissement d'un gouvernement provisoire qui siège du 24 février 1848 au 4 mai 1848. Ce gouvernement provisoire, qui n'est pas élu mais auto proclamé, est à l'origine de réformes majeures concernant la vie politique française. [...]
[...] La vie politique naît donc à Paris, dans la ferveur et l'enthousiasme des jours suivants la révolution. Cependant, la première marque de vie politique de masse à l'échelle nationale se trouve dans les élections législatives du 23 avril 1848. Les habitants de sexe masculin, âgés de plus de 21 ans sont appelés à élire les représentants du peuple La participation électorale est très élevée des inscrits. Le nombre de votants est sans commune mesure avec le pays légal tel qu'il existait sous la Restauration et la Monarchie de Juillet qui comptait tout au plus votants. [...]
[...] Paris se trouve donc soumis à la masse de vote du reste de la nation qui, bien souvent, ne partage pas les mêmes opinions que la capitale. La France prend le pas sur sa capitale hyper représentée et la renvoie à son importance démographique relative. L'ordre de décision politique entre Paris et la province est donc inversé par l'usage du suffrage universel, au bénéfice de la province. Cependant les antagonismes entre Paris et la province ont été nombreux et le don du suffrage universel aux masses paysannes, n'a paradoxalement pas été une bonne chose pour la république elle-même, dans l'équilibre instable de ses débuts. [...]
[...] Cette notion de vie politique est pour nous inaliénable de la gestion du pouvoir dans notre pays. Pourtant c'est une réalité relativement récente qui ne s'est affirmé véritablement qu'après la Révolution de février 1848 malgré une brève étincelle de libertés politiques accordées dans les jours qui ont suivi la Révolution française de 1789, nos ancêtres ont eu l'habitude d'être gouvernés par une minorité. Qu'il s'agisse du roi ou des notables, qui exerçaient une influence notoire à la cour, le principe était semblable : le pouvoir était retenu dans un cercle clos où régnaient des hommes éduqués, partageants les mêmes idées et une instruction semblable. [...]
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