Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France, victorieuse certes mais traumatisée, commence à se reconstruire. On sait déjà qu'on ne pourra remédier aux dégâts physiques et psychologiques, considérables. Le bilan matériel est lourd lui aussi : bâtiments détruits, routes impraticables, terres non cultivables, villes rasées... L'état des finances, enfin, est au plus bas. La France est le pays ayant fait le plus gros effort de guerre. Le coût de cette dernière est estimé à 120 milliards de francs, le déficit est énorme (...)
[...] La France de la tradition, la France rurale constitue une part non négligeable de la population, de l'économie. Cette France est bien loin des préoccupations de productivité, de consommation de masse, etc On trouve cette France au niveau de la base paysanne. En 1921, on compte 43,6% de population rurale. Quand au milieu agricole lui-même des exploitations sont inférieures à 10 hectares. On travaille beaucoup en famille. Les Républicains vouent un véritable culte à l'image du petit paysan qui cultive lui-même sa terre. [...]
[...] La France connaît de réelles mutations économiques dans les années d'après-guerre. Si l'on parle de prospérité économique, on devrait surtout parler de prospérité industrielle. En effet la production augmente de par an entre 1921 et 1929, la productivité, le PNB augmente On peut donc se demander quelles sont les causes de cette croissance. Tout d'abord, les pays industrialisés se développent, suivant le modèle de la prosperity américaine. Les effets positifs sont renforcés par la politique économique de la France. Ensuite, de vastes sommes ont été fournies pour la reconstruction. [...]
[...] Le dynamisme de la croissance est surtout provoqué par la demande de biens d'équipement et pour cause : les investissements dans l'outillage augmentent de 84% entre 1904 et 1930 ! Tout cela est dû à l'influence des Etats-Unis et du fameux esprit ingénieur qui apparaît via la mécanisation, l'organisation scientifique du travail De nouvelles méthodes s'imposent, comme le fordisme ou le taylorisme. Le premier aussi appelé travail à la chaine permet de diminué les qualifications nécessaires aux ouvriers, et d'augmenter la présence d'ingénieurs et de techniciens. Le taylorisme est la production en série d'un même modèle aux pièces interchangeables. [...]
[...] Par ailleurs, on note la persistance des petits de cette France de la tradition. Dans le domaine de l'industrie des établissements compte moins de 100 salariés, et 40% en comte moins de 10. Ces petites entreprises demandent à l'Etat de les protéger contre les grosses entreprises. Des campagnes se développent, contre Monoprix par exemple ; Dans le commerce, on note la prépondérance de la boutique. Les établissements de moins de 5 salariés représentent des établissements. On se livre encore beaucoup à un capitalisme très familial, mélange d'autorité et de paternalisme. [...]
[...] Mais la Banque de France met ses menaces à exécutions. Le 11 avril 1925 elle publie son bilan, révélant que le plafond à été crevé. Herriot est renversé par le Sénat. C'est Poincaré qui, durant sa présidence (juillet 1926-juillet 1929) va se livrer à un réel assainissement de la situation financière. Il va s'atteler tout d'abord à équilibrer le budget en réduisant les dépenses de l'Etat, supprimant des tribunaux Cela aboutira à l'automne 1926 à l'équilibre du budget. Puis il s'occupe de la consolidation de la dette flottante. [...]
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