Rappelons d'abord que la Vème République est née d'une crise politique et institutionnelle grave qui a culminé en mai 1958 sur fond de crainte ou de rumeurs de coup d'État. C'est vers Charles de Gaulle que les responsables politiques se sont tournés.
[...] Le même jour, Pierre Maury fait de même. 4.- Le gouvernement de Laurent Fabius (1984-1986). Le nouveau Premier ministre est l'antithèse de son prédécesseur. Après un parcours brillant, on l'a vu, il est nommé à Matignon alors qu'il va fêter son 38ème anniversaire (le 20 août). Son gouvernement ne compte pas de communistes : le PCF a décidé de se retirer de l'action gouvernementale. Il juge que son mauvais résultat des européennes est due à sa participation au gouvernement. Soutien sans participation donc. [...]
[...] (André Philip, Michel Rocard), de Mendès France, de l'Union de la Gauche Socialiste et de communistes en rupture. Les vecteurs de l'influence du PSU, ce sont le Nouvel Observateur (nouveau titre, à dater de 1964, de France-Observateur), l'UNEF, la C.F.T.C., rebaptisée en 1964 C.F.D.T. (Confédération Française Démocratique du Travail). Parallèlement à cette action, d'autres initiatives cherchent à ouvrir de nouvelles perspectives. Tel est le cas du Club Jean Moulin. On y trouve Daniel Cordier, Stéphane Hessel, anciens résistants qui voient dans la démarche du général une menace fasciste. [...]
[...] En octobre 1965, Jean Lecanuet, son président, annonce sa candidature à l'élection présidentielle. Il recueille des voix. Le 2 février 1966, est constitué le "Centre démocrate". Mais le nouveau parti ne parvient pas à capitaliser la sympathie née autour de Lecanuet : aux élections de 1967, il a des voix et seulement 41 élus. Identifié au centre droit, le Centre démocrate n'est plus qu'une pâle copie du M.R.P. Il ne pèse pas sur la vie politique du pays. * Une gauche émiettée à refonder. [...]
[...] Mais, à distance, elle apparaît plus trompeuse que réelle. c.- Le départ du général de Gaulle. Le général de Gaulle entend bien reprendre la situation en main. Début juillet 1968, il "accepte la démission" de Georges Pompidou. Par-delà toutes les conjectures sur les raisons de la démission d'un homme qui avait tenu face à la déferlante de mai, il en est précisément une qui est décisive : Pompidou a incarné l'État, ce qui est impossible sous la Vème République gaullienne. [...]
[...] L'ENA est envoyée à Strasbourg, l'O.N.F. à Bourges. D'où une vigoureuse contestation qui gagne aussi les infirmières (en grève durant sept semaines), les banlieues, etc. Le tout, sur fond d'affaires croissantes révélées par des instructions débarrassées des pressions du pouvoir. Affaires de fausses factures sur lesquelles il n'est pas utile de s'attarder, sauf à relever qu'elles décrédibilisent le monde politique dans son ensemble et génèrent un fort courant anti-parlementaire - sur le thème développé par le Front National du "Tous pourris", de "l'établissement" - qui touche particulièrement les socialistes censés incarner le désintéressement. [...]
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