Dans ses "Mémoires de Guerre ", de Gaulle écrit dès les premières phrases qu'il a toujours eu "une certaine idée de la France", laquelle se résume en une "grandeur", une "indépendance" et un "rayonnement". Cette déclaration datant de 1940 met en exergue la pensée politique du général de Gaulle. En effet, de Gaulle a toujours eu une vision de la France mise sur un piédestal : "La France ne peut être la France sans la grandeur". Ainsi, toute son œuvre politique – y compris lorsqu'il était militaire – a consisté à créer une France fière et incontournable sur le jeu international. Et ce, tout en lui donnant une stabilité politique après la Seconde Guerre mondiale.
Le 13 mai 1958 lui donne effectivement les moyens, à travers la République, de réaliser son dessein et d'imposer son idée de la France. Cette prise de pouvoir fut par ailleurs jugée comme un Coup d'État par grands nombres d'intellectuels qui le taxèrent d'antirépublicain (à l'image de Mitterrand, auteur du livre Le coup d'État permanent). La Ve République créée en 1958 par celui-ci a la volonté de marquer une rupture avec une République qu'il jugeait instable et trop parlementaire.
Considérant cela, en marquant une vision personnelle à la Ve République, le général de Gaulle l'a-t-il dénaturée ?
[...] Après avoir fustigé un régime contraire à ses idéaux, il a su saisir les moments opportuns afin de concrétiser ses idéaux. Après avoir mis en place la cinquième République, il a pu concrétiser ses idées en menant une politique de grandeur et d'indépendance nationale. Cependant, suite aux événements de mai 1968, de Gaulle ne bénéficiera en fait que d'un sursis d'un an puisqu'il démissionne définitivement suite à un mécontentement du peuple français exprimé par un référendum organisé en avril 1969 sur le Sénat et la régionalisation. Dès lors, sommes-nous passés d'une pratique gaulliste à une pratique gaullienne du pouvoir ? [...]
[...] Ces convictions républicaines se voient concrétisées lors de la crise du 13 mai 1958. En effet, ce jour-là, alors que le conservateur Pierre Pflimlin est pressenti à la présidence du Conseil, un putsch a lieu à Alger et provoque une crise politique en France. Ainsi, lorsqu'on le rappelle en 1958, le général de Gaulle apparaît comme le dernier recours face à la débâcle algérienne Il se dit alors prêt à assumer les pouvoirs de la République Dès lors, De Gaulle se trouve en position confortable et dispose enfin des moyens d'imposer sa vision de la République. [...]
[...] L'exécutif fort, cher au général de Gaulle est garanti par un fonctionnement quasi régalien de la cinquième République dans la mesure où le président a l'immunité, son premier ministre n'est qu'un fusible il dispose de conseillers privés. Il a des droits régaliens. De par cet épisode, il apparaît que le général de Gaulle a profité de la crise du 13 mai 1958 afin d'arriver au pouvoir, légalement. Il s'est directement attelé à marquer son empreinte à la cinquième République. De Gaulle a donc une vision autoritaire et personnelle de la République. Vision qu'il va s'appliquer à concrétiser. B. [...]
[...] Dès cette époque, De Gaulle se rend donc bien compte que la République est quelque chose d'indissociable au pays Français et que sa politique doit être savoir composer celle-ci. En 1944, il devient chef du gouvernement provisoire du la République Française jusqu'en 1946 où il s'adonne à la restauration de l'État républicain. Sa formation militaire lui confère l'envie d'une stabilité politique pour la France, ce qui l'amène à rassurer le peuple en insistant sur le fait qu'il a gagné la guerre contre l'ennemi. [...]
[...] Bibliographie La Ve République [Texte imprimé] Sirinelli, Jean-François (1949 - . ) / 2e édition/ Presses universitaires de France/ impr De Gaulle, prophète de la Cinquième République (1946-1962) [Texte imprimé] Gaïti, Brigitte (1959 - . [...]
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