La nouvelle Constitution est rédigée durant l'été 1958 par un groupe d'experts réunis autour de Michel Debré, fidèle du général, Garde des Sceaux (Ministre de la Justice) et futur 1er Ministre. De Gaulle peut enfin faire prévaloir ses conceptions constitutionnelles exprimées des années plus tôt dans son discours de Bayeux de juin 1946. Elle est adoptée par référendum (vote du peuple par oui ou non à une question posée par l'exécutif) le 28 septembre en dépit de l'opposition du Parti Communiste Français, de Pierre Mendès-France et de François Mitterrand (...)
[...] Le Président de la République : De Gaulle renforce la fonction présidentielle. Le Président est le chef de l'Etat, il est considéré par de Gaulle comme la clé de voûte des institutions. Il est élu pour un mandat de 7 ans (septennat) au suffrage universel indirect par un collège électoral de grands électeurs (députés, sénateurs, conseillers généraux, délégués des conseillers municipaux). La 5ème République renforce les pouvoirs présidentiels : il nomme le Premier ministre et les ministres et peut mettre fin à leurs fonctions, il dirige le Conseil des ministres, promulgue les lois (signature du chef de l'Etat qui rend la loi applicable) , est chef des armées , dirige la politique étrangère , est garant de l'indépendance nationale , dispose du droit de grâce , peut consulter le peuple par référendum , peut dissoudre l'Assemblée Nationale, négocie et signe les traités , en cas de menace grave sur les institutions ou sur l'intégrité du territoire il peut utiliser l'article 16 qui lui donne les pleins pouvoirs. [...]
[...] La composition sociale de la France est modifiée. Le phénomène majeur est l'émergence d'une classe moyenne hétéroclite entre la classe ouvrière et la bourgeoisie nées avec la révolution industrielle au 19ème siècle. Cette nouvelle classe, le plus souvent salariée, se caractérise surtout par son mode de vie consumériste L'avènement d'une société de consommation de masse urbaine. Les modes de vie et le cadre de la vie des français se transforment et cette révolution est bien visible dans la société, aussi bien dans les villes que dans les campagnes périphériques et profondes. [...]
[...] L'annonce du projet gaullien de révision constitutionnelle déclenche une véritable crise politique. Une grande partie de la classe politique refuse l'élection du Président de la République au suffrage universel direct et se coalise dans le "cartel du non". Beaucoup redoutent une "personnalisation" du pouvoir qui pourrait menacer la République et la démocratie. Les opposants au projet déposent une motion de censure le 2 octobre 1962 qui condamne la révision estimant qu'elle "ouvre une brèche par laquelle un aventurier pourrait passer un jour, pour renverser la République et supprimer les libertés". [...]
[...] Les structures scolaires sont insuffisantes pour accueillir ces jeunes qui aspirent de plus en plus à suivre des études supérieures. Ces "baby-boomer" affirment leur identité par des signes extérieurs comme le jeans et la mini- jupe mais surtout rejettent les valeurs traditionnelles d'une société qu'ils jugent archaïque et rétrograde. Les structures socio-professionnelles sont bouleversées. Conséquence de la croissance démographique, la population active augmente rapidement et se féminise avec l'essor des activités tertiaires et le désir d'émancipation des femmes. La structure même de la population active est bouleversée par les mutations économiques. [...]
[...] La crise de Mai La phase universitaire marque le début de la crise. Une crise étudiante : La crise est d'abord universitaire. L'agitation commence à Nanterre. Les étudiants contestent le manque de moyens des universités et remettent en cause la société capitaliste et les valeurs traditionnelles. L'influence de l'idéologie maoïste est forte dans le monde étudiant. Début mai, des incidents violents éclatent entre étudiants et forces de l'ordre à Nanterre et débouchent sur la fermeture de l'Université, les jours suivants les autres facultés se mettent en grève Dans la nuit du 10 au 11 mai, des incidents violents ont lieu entre les forces de l'ordre au quartier latin et les étudiants qui élèvent des barricades, le mouvement est rejoint par le monde ouvrier La contestation universitaire débouche sur une crise sociale et politique. [...]
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