09 mai 1945, l'URSS célèbre sa victoire sur l'Allemagne nazie qui vient de capituler : l'armée rouge est à Berlin et occupe toute l'Europe orientale. Mais l'URSS est un pays saigné à blanc : elle a perdu 20 millions des siens dans cette guerre, ses régions occidentales sont dévastées par les combats incessants depuis la fin de 1941, en même temps Staline, à la tête du pays a réussi à galvaniser les Soviétiques jusqu'à la victoire : l'URSS en sort grandie.
Elle se retrouve au premier plan sur la scène internationale en 1945 avec, face à elle, son allié principal dans la guerre : les Etats-Unis.
Or très vite les relations vont s'assombrir entre les deux alliés d'hier. L'URSS cherche, dans les relations internationales, à faire part égale avec les USA : c'est ainsi qu'on peut caractériser son rôle entre 1945 et 1963 et pour cela la rivalité est continuelle et sur tous les plans (idéologique, économique, militaire, diplomatique) entre ces deux grandes puissances.
1963 peut être considérée comme un tournant : à partir de là la position soviétique est moins agressive et les relations internationales vont pouvoir connaître une période plus calme, qualifiée par les historiens de « Détente ».
Nous montrerons donc dans une première partie l'attitude expansionniste de l'URSS en Europe au sortir de la guerre avant de mettre en avant dans une seconde partie les modalités de la rivalité qui s'engage avec les Etats-Unis pendant cette période qui est, pour les historiens, le début de la Guerre Froide. Nous montrerons dans une troisième partie que la position soviétique semble évoluer après 1953, date de la mort de Staline (...)
[...] Dorénavant la position de l'URSS dans les relations internationales va consister d'une part à réagir aux initiatives américaines et d'autre part à déclencher des crises pour tester jusqu'où elle peut aller sans affronter directement les Etats-Unis. S'engage alors ce que les historiens ont qualifié de Guerre Froide une période de tensions, de crises, de conflits entre les Etats-Unis et l'URSS mais qui ne dégénère pas en un affrontement armé direct entre les deux. L'URSS va ainsi répondre aux initiatives américaines de créer un réseau d'alliance militaires (OTAN en 1950, puis OTASE, ANZUS, Pacte de Bagdad), en créant en 1955 le Pacte de Varsovie qui met les armées des démocraties populaires sous la coupe de l'Armée rouge. [...]
[...] On peut considérer qu'elles découlent simplement de la logique de Guerre Froide qui s'est mise en place précédemment. Dans ces trois cas, l'URSS a-t-elle réellement la possibilité de réagir autrement ? Peut-elle laisser les Hongrois quitter le camp soviétique, établir la démocratie et renvoyer l'Armée rouge ? L'URSS envoie les chars pour écraser la rébellion. A Berlin l'URSS peut-elle accepter de voir la RDA se vider de ses forces vives, c'est-à-dire voir ces Allemands de l'Est manifester avec leurs pieds montrant leur rejet du système communiste de la RDA ? [...]
[...] Or très vite les relations vont s'assombrir entre les deux alliés d'hier. L'URSS cherche, dans les relations internationales, à faire part égale avec les USA : c'est ainsi qu'on peut caractériser son rôle entre 1945 et 1963 et pour cela la rivalité est continuelle et sur tous les plans (idéologique, économique, militaire, diplomatique) entre ces deux grandes puissances peut être considérée comme un tournant : à partir de là la position soviétique est moins agressive et les relations internationales vont pouvoir connaître une période plus calme, qualifiée par les historiens de Détente Nous montrerons donc dans une première partie l'attitude expansionniste de l'URSS en Europe au sortir de la guerre avant de mettre en avant dans une seconde partie les modalités de la rivalité qui s'engage avec les Etats-Unis pendant cette période qui est, pour les historiens, le début de la Guerre Froide. [...]
[...] Or peu de temps après son arrivée au pouvoir, Khrouchtchev, le successeur de Staline à la tête du parti communiste commence lors du XXe Congrès du parti (1956) à critiquer la politique de répression stalinienne. Un certain nombre de prisonniers sont libérés. Khrouchtchev se montre également plus conciliant dans ses relations avec les Etats-Unis : il évoque l'idée d'une coexistence pacifique entre les deux Grands, chacun ayant son propre système idéologique et politique dans sa propre zone d'influence. Dès lors la position diplomatique soviétique est nettement moins expansionniste et plus modérée. [...]
[...] En Yougoslavie, les partisans communistes menés par Tito ont libéré le pays de l'envahisseur allemand. Si on fait le bilan de tout cela on peut considérer que l'attitude de l'URSS au sortir de la Seconde Guerre Mondiale est une attitude ouvertement expansionniste. Autant pendant l'Entre-deux-guerres l'URSS a été occupée à forger et consolider le communisme à l'intérieur de ses frontières, autant elle profite des circonstances pour diffuser son idéologie et son modèle politique dans toute l'Europe. Il n'est pas interdit de penser que le communisme peut s'étendre jusqu'en France 4/9 C'est pourquoi il n'est pas étonnant que les Etats-Unis, dont le système politique et économique repose sur des valeurs idéologiques totalement différentes (attachement à la démocratie pluraliste, aux grandes libertés, à la propriété privée) s'inquiète de cet expansionnisme et cherche à le contrer. [...]
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