L'année 1939 marque certes le début de la seconde guerre mondiale, mais plus précisément de la phase européenne des conflits ; l'URSS n'est pas encore entrée en guerre mais elle n'en est pas complètement absente pour autant. Son rôle international devient plus flagrant lorsqu'elle se fait attaquer par l'Allemagne en 1941. A la fin de la guerre en 1945, les Etats-Unis et l'URSS sont vainqueurs, et les deux nations appartiennent toutes deux à la Grande Alliance. Mais la concurrence de ces deux modèles conduit rapidement à une rupture en 1947. La guerre froide est une période de tensions extrêmes entre les deux blocs qui se constituent : l'un sous l'égide américaine, l'autre sous domination soviétique. Les conflits ne sont pas directs mais interposés, en Europe ou en Asie. En 1956, on assiste à l'apaisement de ces tensions, avec la mise en place de la coexistence pacifique. Cette année marque aussi le début de la déstalinisation, appliquée par Khrouchtchev suite à la mort de Staline trois ans plus tôt.
Les rapports de l'URSS avec le reste du monde sont de deux types. L'URSS entretient des relations alliées avec l'Europe de l'Est et une partie de l'Asie. Elle entretient aussi des relations rivales avec le bloc occidental, qui comprend les Etats-Unis, l'Europe de l'Ouest et d'autres points d'appui en Asie ou Océanie. La période 1939-1956, qui voit s'enchaîner deux guerres, est une période de bouleversement dans l'histoire des relations internationales, dans laquelle l'URSS joue un rôle majeur.
Justement, nous nous demanderons en quoi consiste le rôle de l'URSS pendant cette période. Comment l'URSS passe-t-elle aux devants de la scène internationale et quels problèmes et conséquences cela implique-t-il ? Analyser sa position face au monde et les relations qu'elle entretient avec le reste du monde nous permettra de comprendre pourquoi et comment elle acquière un rôle central dans le processus de la guerre froide.
Ainsi, il convient d'évaluer tout d'abord le rôle de l'URSS dans la guerre et l'après-guerre immédiat (de 1939 à 1945) et le processus selon lequel elle a acquis le statut de Grand. Ensuite, nous analyserons comment l'URSS se retrouve au cœur des nouveaux rapports de forces qui en résultent jusqu'en 1956, c'est-à-dire la question de l'URSS comme modèle influant, puis la question de l'URSS comme contre modèle à neutraliser.
[...] Jusqu'à 70% de l'armée allemande combat sur le territoire soviétique. De plus, l'Armée rouge n'était pas préparée à cette attaque à cause du pacte germano-soviétique. C'est pourquoi l'URSS demandera l'ouverture d'un second front. Mais en janvier 1944, l'offensive soviétique met fin au blocus de Leningrad. Cette année consacre d'ailleurs, avec le débarquement américain, la victoire du camp allié. La Bataille de Stalingrad prouve aussi la puissance de l'Armée Rouge. La Bataille commence lors de l'arrivée des allemands à la ville de Stalingrad, important centre industriel et nœud de communication. [...]
[...] A la conférence de Yalta, qui se déroule du 4 au 11 février 1945, parce que la capitulation allemande n'est pas encore acquise, les soviétiques parviennent à obtenir certaines de leurs recommandations, concernant par exemple les réparations, ou le démembrement de l'Allemagne (dont on prévoit qu'elle soit divisée en trois zones occupées respectivement par le Royaume- Uni, les Etats-Unis et l'URSS). Cependant, l'URSS n'arrivera pas à concrétiser ce qu'elle obtient. A l'inverse, à la conférence de Potsdam (du 17 juillet au 02 août), l'URSS est démobilisée donc elle ne représente plus une menace pour les Etats-Unis. [...]
[...] C'est en cela que l'on dit que l'URSS est un des pôles du monde de la guerre froide, avec les Etats-Unis. Une interprétation intentionnaliste considérerait que l'URSS est responsable de la Guerre Froide, tandis qu'une interprétation fonctionnaliste estimerait davantage l'enchaînement des faits et des réactions. Mais il n'est pas faux de considérer que l'URSS a une grande part de responsabilité dans l'enchaînement des faits qui font la guerre froide. En effet, c'est la politique de containment qui lance la guerre froide, or cette politique est dirigée contre l'URSS. [...]
[...] Cette décision donne l'avantage aux Etats-Unis qui possèdent une zone très riche (la Bavière, et Francfort la capitale financière de l'Allemagne). Par Potsdam, l'URSS est en quelque sorte privée des réparations. Churchill et Truman veulent que les soviétiques sortent affaiblis des hostilités. Même s'ils restent des alliés, mieux vaut pour la Grande-Bretagne et les Etats-Unis que l'URSS soit faible, ainsi, il apparaît plus facile d'en obtenir des concessions pendant les négociations. C'est effectivement ce qui se confirme à Potsdam. La Charte de l'Organisation des Nations Unies (ONU) est signée le 24 mai 1945. [...]
[...] Des traités de coopération militaire avaient déjà été signés entre l'URSS et les démocraties populaires entre 1945 et 1949. Sur le plan économique, nous avons déjà mentionné l'OECE du côté occidental, imitée par le COMECON du côté oriental en 1949. Dans les années cinquante, les Etats-Unis ont recours à une multitude de pactes : on en vient même à parler de pactomanie En 1947, le Traité de Rio de Janeiro les lie à vingt pays d'Amérique Latine. En 1951, le Traité de San Francisco fait du Japon le principal partenaire américain en Asie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture