C'est précisément en septembre 1939 que la Seconde Guerre mondiale éclate et que l'Angleterre et la France déclarent officiellement la guerre à l'Allemagne d'Hitler, autrement dit après la Blitzkrieg et l'invasion de la Pologne par l'armée nazie. Cependant, l'URSS, alors dirigée par Staline, reste neutre jusqu'en juin 1941 et l'attaque de l'URSS par l'Allemagne transgresse de fait le Pacte de non-agression germano-soviétique signé par Hitler et Staline en 1939. Par ailleurs, l'URSS adopte dans cette guerre un comportement ambigu et méfiant, partagée entre sa crainte des démocraties libérales (France, Angleterre) d'une part, et son opposition au régime fasciste et nazi du IIIe Reich, d'autre part.
[...] Ainsi, afin d'étudier le rôle de l'URSS dans la Seconde Guerre mondiale, il convient en premier lieu d'appréhender la neutralité soviétique jusqu'au 22 juin 1941 puis son entrée forcée dans la guerre, avant d'apprécier, en second lieu, le bilan de la guerre pour l'URSS et les conséquences qu'engendre la victoire des Alliés pour le régime soviétique et communiste de Staline. D'une part, nous considérerons l'attitude attentiste et le protectionnisme de Staline jusqu'en 1941 pour mettre en lumière, d'autre part, l'entrée en guerre de l'URSS et son déroulement jusqu'à la victoire finale auprès des Alliés et la capitulation de l'Allemagne le 8 mai 1945. L'URSS, système communiste alors gouverné par Staline, a adopté un comportement très ambigu de 1939 à 1941. [...]
[...] Toutefois, auréolée de sa victoire prestigieuse à Stalingrad, l'URSS apparaît avec les Etats-Unis comme le grand vainqueur de la guerre. L'Europe est exsangue et la nouvelle configuration des relations internationales donne naissance à un monde bipolaire, tiraillé entre le modèle capitaliste et son rival idéologique, le communisme. En effet, l'URSS, qui rejette en bloc la politique de libre- échange et le monopole du marché, entre ouvertement en conflit avec les Etats-Unis et le monde occidental Ces divergences inaugurent une nouvelle ère, celle de la guerre froide entre l'URSS, chef de file du camp soviétique, et les Etats-Unis, champions du monde libre Bibliographie BERSTEIN Serge, MILZA Pierre, Histoire du XXe siècle tomes, Paris, Hatier HOBSBAWM, L'âge des extrêmes, Paris, Éditions Complexe REMOND René, Le XXe siècle, Paris, Points Seuil SOUTOU Georges-Henri, La Guerre de Cinquante Ans, Paris, Fayard, 2005. [...]
[...] Poussée par ce triomphe et son écho retentissant en Europe, l'armée rouge progresse à l'Est et vainc la résistance nazie sur le front. Les combats sont acharnés mais finalement, aidée par les Alliés sur le front ouest, l'URSS réussit à entrer en Allemagne, occupe une partie de Berlin et du territoire allemand, reconquiert l'Europe de l'Est et fait la jonction avec les troupes alliées en Allemagne le 8 mai 1945, date de la capitulation nazie. Malgré la résistance soviétique et le succès final, l'URSS a subi des pertes considérables sur les plans militaire et humain. [...]
[...] Les pertes sur le plan humain sont immenses et l'URSS demeure, avec la Pologne et la Yougoslavie, le pays le plus touché. À ce titre, l'URSS comptabilise des millions de soldats sacrifiés sur les champs de bataille, ceux-là représentant 10% de la population soviétique. Par ailleurs, déjà affaiblie psychologiquement par le choc de la Première Guerre mondiale, l'URSS doit faire face à un bilan moral extrêmement douloureux : la guerre a été particulièrement difficile, marquée par la politique d'extermination systématique des Juifs par les Nazis, processus d'élimination auquel une partie de la population juive n'a pas échappé. [...]
[...] L'URSS tente donc de résister à la déferlante nazie mais Staline est contraint de reculer et de voir les Allemands assiéger Leningrad. Qui plus est, l'armée du grand Reich menace désormais Moscou mais, successivement, les hivers russes assez rudes des années 1942 et 1943 arrêtent les troupes allemandes. Une partie du territoire russe est occupé mais dorénavant les Nazis n'avancent plus et la résistance russe repousse les offensives allemandes. La bataille de Stalingrad marque un tournant de la guerre dans la mesure où, pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre, l'Allemagne recule sur un front. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture