Le temps des démocraties populaires a duré quatre décennies mais commencent réellement à voir le jour lors du discours de Churchill en 1946, ce dernier indiquant que le monde est coupé en deux : d'un côté l'Europe de l'Ouest et de l'autre l'Europe de l'Est dirigée en partie par Staline à cette époque. Les démocraties populaires sont donc, géographiquement, toute l'Europe de l'Est, à l'exception de la Yougoslavie et de la Grèce, et sont délimitées par l'URSS.
Ces démocraties populaires forment un ensemble cohérent puisqu'elles ont tout d'abord le même régime, mais aussi la même idéologie : le communisme et, enfin, le même modèle économique reposant sur une économie planifiée et collectivisée. Nous nous demanderons comment s'est organisé cet immense ensemble de 1947 à 1991 sous l'influence et la domination Soviétique et pourquoi et comment se désagrège-t-il quarante ans plus tard (...)
[...] En 1985, Gorbatchev arrive au pouvoir en URSS et va mener des politiques afin de sauver le modèle de l'URSS. La perestroïka est censée permettre un meilleur niveau de vie, l'accès aux loisirs et une sorte de décentralisation afin de faire face au dysfonctionnement du système économique. Mais, les pénuries liées à l'industrie lourde restent permanentes, le marché noir a tendance à croître et les troubles sociaux augmentent. La Glasnot, autre réforme de Gorbatchev, est censée permettre quant à elle la libéralisation politique, la reconnaissance de libertés individuelles et d'expression ainsi que la reconnaissance des crimes de Staline. [...]
[...] Cette déstalinisation menée en URSS suscite l'espoir des démocraties populaires. Le Kominform est dissout la même année laissant peu à peu la démocratisation du modèle possible. Les populations en ont marre de leur dirigeant et semblent vouloir du changement. L'URSS ne semble plus aussi sûre d'elle et développe en 1956 la coexistence pacifique : les Soviétiques et Américains sont obligés de vivre côte à côte en respectant leurs zones d'influences respectives. A partir du milieu des années 1950 vont donc se dérouler des révoltes dans les démocraties populaires, celles-ci qui vont revendiquer plus de droits, de Liberté et d'indépendance face au modèle communiste. [...]
[...] Ainsi, l'effondrement de l'URSS entraîne la fin des démocraties populaires : les pays de l'Est deviennent indépendants ; par des élections libres, la Pologne est désormais dirigée par Lech Walesa, leader syndical. En Hongrie, au printemps 1989, est mis en place le multipartisme et la première brèche dans le mur entre la Hongrie et l'Autriche est réalisée. En septembre 1990, l'Allemagne est réunifiée grâce au traité 2+4 : elle redevient souveraine. A l'exception de la Yougoslavie, toutes ces libérations se font pacifiquement car le système est miné de l'intérieur. [...]
[...] Enfin, nous verrons l'effondrement de l'URSS qui a mené à la fin des démocraties populaires ou à la revanche des histoires nationales de 1980 à 1991. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'idéologie communiste sort vainqueur ; l'URSS et son rôle dans la défaite de l'Allemagne, la résistance communiste font des Soviétiques des libérateurs, des sauveurs dans les pays de l'Est. L'arrivée de l'armée rouge est donc vue comme un espoir et permettrait un nouveau monde pour les pays de l'Est. [...]
[...] En 1948, des ministres sont obligés de démissionner et le président Bénès est écarté du pouvoir et remplacé par Gottwald, communiste. En Pologne, par des élections probablement truquées, le communisme s'impose également. Dans tous les pays de l'Est, par des scrutins à liste unique ou des élections truquées et grâce à la tactique du salami qui consiste à éliminer progressivement les opposants au régime communiste pour mieux régner, le communisme est imposé. Cette soviétisation des pays de l'Est repose sur trois éléments essentiels ; tout d'abord, la pouvoir est centralisé et soumis à toutes les institutions et organisations du parti communiste. [...]
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