Unités italiennes, unités allemandes, Italie, Allemagne, Europe, Europe des nations, état, guerre, Autriche
Le XIXe siècle se voit souvent attribuer le qualificatif de siècle des nations. L'historien allemand Osterhammel le décrit dans son ouvrage La transformation du monde : une histoire globale du XIXe siècle comme l'ère du nationalisme. Et pour cause, le XIXe siècle a été le théâtre de l'unification de deux grands pays européens : l'Italie en 1861, et l'Allemagne en 1871. Avant ces dates, les deux pays n'existent pas en tant qu'entité, mais sont divisés en plusieurs États : 7 États en Italie et 38 en Allemagne qui s'étaient tout de même réunis au sein de la Confédération germanique largement sous domination autrichienne. La nation comme entité à construire s'affirme alors dans les esprits de l'époque. On pourrait reprendre la célèbre phrase de Sieyès et y remplacer le mot France par Allemagne ou Italie : - Il faut faire […] de toutes les parties de la France un seul corps et de tous les peuples qui la divisent une seule Nation-.
[...] Moins que les Italiens, mais tout de même, ils s'appuient également sur la religion protestante avec des figures de référence comme Martin Luther. Ensuite, ce sentiment national est repris par un Etat formateur et fédérateur qui se veut la figure de proue de l'unification nationale. On parle alors d'unification « par le haut ». Les deux pays adoptent un modèle centralisateur qui se noue autour d'une unité modernisatrice qui nie les particularismes régionaux. L'échec des révolutions libérales populaire menées par des figures comme Mazzini en Italie, ou Brüggeman en Allemagne, puis des révolutions de 1848, une nouvelle voie vers l'unification est choisie : une unification sous l'égide de deux grands Etats directifs. [...]
[...] Il est intéressant d'interroger ce processus : quel processus ont suivi les unités italienne et allemandes ? Pour répondre à cette question il sera nécessaire se pencher sur la nation qui s'est développée dans les deux pays depuis 1815, ensuite d'analyser le processus commun d'unification « par le haut » et par la guerre, pour finir par souligner les différences d'intégration considérables. Tout d'abord, dès 1815 se construit dans les deux régions une réflexion sur ce que pourrait être la nation allemande ou la nation italienne. [...]
[...] Pouvant se traduire par renaissance ou résurrection, le Risorgimento italien est un terme qui est utilisé pour définir la période 1820-1830, il exprime l'attente du jour où l'Italie, « désarmée, divisée, avilie, enchaînée, impuissante, resurgira vertueuse, magnanime, libre et unie » selon les paroles de Vittorio Alfieri écrivain italien du XVIIIe siècle qui inspira les intellectuels italiens. Elena Musiani dans son ouvrage Faire une nation. Les Italiens et l'unité, insiste sur le rôle des romantiques italiens « champion de l'honneur national », contestataires, qui mettent au goût du jour le mot « patrie », produisent une réflexion nouvelle sur l'histoire de « l'Italie ». L'historicité devient alors une source de légitimé. Les intellectuels s'appuient notamment sur un passé médiéval, le toscan comme langue « nationale » et la religion catholique. [...]
[...] Sujet : Les unités italiennes et allemandes suivent-elles des logiques similaires ? Le XIXe siècle, se voit souvent attribué le qualificatif de « siècle des nations ». L'historien allemand Osterhammel le décrit dans son ouvrage La transformation du monde : une histoire globale du XIXe siècle comme « l'ère du nationalisme ». Et pour cause, le XIXe siècle a été le théâtre de l'unification de deux grands pays européens : l'Italie en 1861, et l'Allemagne en 1871. Avant ces dates, les deux pays n'existent pas en tant qu'entité, mais sont divisés en plusieurs Etats : 7 Etats en l'Italie et 38 en l'Allemagne qui s'était tout de même réunis au sein de la Confédération germanique largement sous domination autrichienne. [...]
[...] Déçus par le retour au morcellement par la Confédération germanique après le Congrès de Vienne, et la domination autrichienne qui s'impose avec la famille des Habsbourg, les Allemands cherchèrent également dans l'histoire leur singularité. De nombreux historiens travaillent sur la race germanique. Et dans le roman national allemand, encore une fois, le courant romantique est central. Autant dans la littérature, dans la culture populaire où on se réfère au folklore comme les contes des frères Grimm, que dans la musique ou dans la peinture. [...]
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