Ces deux processus d'unification, chronologiquement concomitants, ont-ils eu les mêmes origines ? Se sont-ils déroulés de manière identique ? Pour le savoir, il faut mettre en regard l'unité italienne et l'unité allemande, c'est-à-dire évaluer successivement les ressemblances et les différences qu'elles présentent
[...] Bismarck ne se soucie pas de son approbation. Après la victoire de Sadowa, les annexions (Hesse, Nassau, Francfort, Hanovre, Schleswig-Holstein) ne sont pas entérinées par plébiscites. Bismarck les fait voter par le Landtag de Prusse (ce qui lui permet d'ailleurs de se réconcilier habilement avec le Landtag, et de faire accepter les mesures anticonstitutionnelles prises quelques années plus tôt). Ainsi Bismarck, parmi ses interlocuteurs, néglige le peuple pour se tourner vers le Landtag et les souverains des Etats qu'il veut annexer (cf. [...]
[...] Pour le savoir, il faut mettre en regard l'unité italienne et l'unité allemande, c'est-à-dire évaluer successivement les ressemblances et les différences qu'elles présentent. I. Les Ressemblances 1. Dans les origines La Révolution française et Napoléon Ier En Italie, les idées révolutionnaires constituent la force de rupture de l'ordre ancien. Elles suscitent des sympathies dans les milieux bourgeois, qui se traduisent par une sourde opposition aux souverains. Bonaparte en Italie : victoires de Lodi, d'Arcole, de Rivoli. Chute de l'Ancien Régime italien. [...]
[...] Charles-Albert, veut réaliser seul l'unité (L'Italia fara da se). Echec : Défaite de Novare le 29 mars 1849. Victor-Emmanuel roi de Piémont. Le pape Pie IX passe dans le camp conservateur, brisant les espoirs des néo- guelfes. En 1849, la réaction et l'Autriche - triomphe, les révolutionnaires de 48 capitulent. Seul le Piémont conserve son Statuto. En Allemagne : 1848 = apogée du mouvement libéral. Le roi de Prusse doit faire élire une Constituante, après les émeutes de Berlin le 18 mars. [...]
[...] En tout état de cause, les unifications allemande et italienne, pour résoudre d'anciennes questions, n'en suscitent pas moins de nouvelles : l'Italie n'est pas totalement finie, le problème des terres irrédentes Trentin, Istrie et Dalmatie pas encore réglé. Le Reich empiète à l'Ouest sur l'Alsace-Lorraine et à l'Est sur la Pologne. Dans ces régions, la présence allemande, très mal acceptée, va exacerber les sentiments nationalistes : dans une certaine mesure, la Première Guerre mondiale est déjà en germe. [...]
[...] Un obstacle à éliminer : l'Autriche En Italie : l'Autriche a plusieurs fois ralenti l'unification (1798- 1849). Elle contrôle la péninsule, à l'exception bien sûr des Etats pontificaux et du Royaume de Piémont. Elle apparaît comme le principal obstacle à éliminer : ses dirigeants sont restés fidèles à Metternich, qui disait au Congrès de Vienne : "l'Italie n'est qu'une expression géographique, et non une entité politique." Cavour déclare la guerre à l'Autriche. Victoires remportées par l'alliance franco-sarde (Magenta, Solferino en 1859) : l'influence autrichienne est limitée au nord-est. la Lombardie est rattachée au Piémont. [...]
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