Dans les pays du Tiers-Monde, "produire, se reproduire" est la contradiction principale, dans le contexte du développement, aussi bien en Chine qu'en Inde. Ainsi, dans ce sujet qui invite à réfléchir sur la démographie de ces "deux géants", on entend par obstacle ce qui entrave une action, ce qui contrarie la réalisation de quelque chose et la démographie comme l'étude de la population. On peut donc comprendre la notion d'obstacle démographique comme quelque chose qui pourrait entraver la croissance ou le développement de la population. En outre, la croissance est l'augmentation durable et soutenue de la production d'un pays calculé par un indicateur de richesses comme le Produit Intérieur Brut (PIB). Le développement, quant à lui, est un processus de transformation des structures économiques, politiques et sociales qui engendrent le recul de la pauvreté, l'augmentation du niveau de vie, du niveau d'éducation et de l'espérance de vie, ainsi que l'épanouissement d'une égale capacité des individus à exercer leurs libertés. Le sujet nous invite à parler de la Chine Populaire et de l'Union Indienne, alors qualifiés de "deux géants", de leur création jusqu'au début des années 1980. En effet, ces deux pays sont à la fois très peuplés (un milliard trois cent millions d'habitants pour la Chine et un milliard cent millions d'habitants pour l'Inde aujourd'hui) et très vastes (trois millions de kilomètres carrés pour l'Inde et plus de neuf millions pour la Chine). D'autre part, l'Union Indienne (UI) est née de l'indépendance de l'Empire des Indes alors dominion britannique le 15 août 1947 grâce aux efforts tenaces des dirigeants du Parti du Congrès, chef de file du mouvement nationaliste, et en particulier de Nehru et du Mahatma Gandhi. Parallèlement, elle subit une partition qui donne naissance à un autre État, le Pakistan pour les Musulmans. Mais cette partition va s'accompagner de nombreux déplacements de population et de massacres entre les musulmans rejoignant le Pakistan et les Hindous gagnant l'UI. Peu après, l'avènement de la République Populaire de Chine (RPC), menée par Mao Zedong et ses partisans en octobre 1949, marque une rupture avec les décennies précédentes. La première évidence est l'ordre, qui se substitue, au moins en apparence et dans un premier temps, au chaos dans lequel était plongé le pays. Les étrangers, dont le rôle avait été si néfaste depuis un siècle, disparaissent avec le départ des Japonais et des conseillers américains du Guomindang (...)
[...] Pour ce faire, l'Inde va entamer sa révolution verte à la suite de la collaboration de la Fondation Ford et de l'État indien. La politique mise en œuvre par le ministre de l'agriculture Chidambaram Subramaniam s'appuie sur l'incitation à l'utilisation des semences de blé à haut potentiel de rendement du CIMMYT (Centre international d'amélioration du maïs et du blé, en français) et sur un programme visant à encourager le développement de l'irrigation et d'une recherche agronomique locale. Dès la fin des années 1970, le rendement du riz augmente de 30% permettant à l'Inde de faire face à la croissance de sa population sans subir les famines récurrentes qu'elle avait connues dans les années 1960 et particulièrement celle de 1966 qui fit des milliers de morts. [...]
[...] Les objectifs sont d'encourager l'enfant unique et d'empêcher plus de 2 naissances par famille, en s'appuyant sur des mesures coercitives. L'avortement et la contraception sont facilités, voire imposés, l'âge du mariage recule, les avantages sociaux sont supprimés à la naissance du second enfant, les naissances hors mariage sont interdites, on planifie des naissances par les unités de travail. En Inde, Indira Gandhi, alors première femme à accéder au poste de premier ministre, met en place une politique draconienne de régulation des naissances, malgré les réticences religieuses et culturelles d'une grande partie de la population. [...]
[...] Mais les réseaux de transports peu fonctionnels ne permettent pas de bien approvisionner tout le pays. De plus, ces Etats ont bénéficié de l'apport des organisation de l'ONU (Organisation des Nations Unies) et de ses agences comme l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou la FAO (Food and Agriculture Organization). Cela a permis une amélioration à la fois de l'agriculture et de la santé. En RPC, l'augmentation de l'espérance de vie s'accompagne d'une politique publique de santé mise en place par les communiste mais qui a peu de succès. [...]
[...] Entre 1962 et 1965, le taux de natalité atteint soit 25 à 30 millions de naissances par an. La mortalité retombe car la population est jeune. La croissance démographique est donc explosive. De 1966 à 1969, c'est la Grande Révolution culturelle prolétarienne Pendant cette période, les villes ont connu une grande agitation, mais les campagnes ont été tenues à l'écart. Le mot d'ordre de Mao aux gardes rouges était de liquider les vieilleries de la Chine c'est-à-dire les traditions sous toutes leurs formes. [...]
[...] Ainsi, l‘Inde se retrouve d'un côté avec des région en régime démographique moderne, c'est-à-dire ayant achevé leur transition démographique, et de l'autre côté, on trouve des régions qui sont toujours en régime démographique traditionnel. De plus, la mortalité infantile est très élevée (autour de ce qui montre un retard important en termes d'action sanitaire. Néanmoins, l'UI n'a pas bénéficié de la même aide dans ce domaine que celle reçue par la Chine. En outre, cette croissance démographique a entraîné une augmentation de la population : l'UI passe de 400 millions en 1961 à 700 millions d'habitants en 1981 tandis que la population chinoise passe de 680 millions d'habitants à un milliard en 1981. [...]
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