« Que les classes dirigeantes tremblent à l'idée d'une révolution communiste ! Les prolétaires n'y ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à y gagner. PROLETAIRES DE TOUS LES PAYS, UNISSEZ-VOUS ! ». C'est avec cette fameuse expression que se clôt le Manifeste du parti communiste, parût en février 1848, et rédigé par Marx et Engels. Le Manifeste exprime une nécessité fondamentale pour les auteurs ; la révolution prolétarienne. Des grandes tendances présentent dans le Manifeste avaient auparavant été théorisées, comme le développement du capitalisme condamnant le prolétariat à la paupérisation, l'élimination des classes moyennes, le conflit entre prolétaires et capitalistes, et la fin inéluctable du capitalisme. Cependant, l'originalité de Marx et d'Engels est de considérer ces tendances comme une manifestation unique : celle de la lutte des classes. Cette lutte des classes est sensée annoncer la révolution du prolétariat, qui ne peut être permise que par l'organisation politique, au plan national, puis international des prolétaires. En somme, leur unification, sujet de notre exposé.
Cette unification est bien une dynamique qui les animent comme l'a montré le sociologue Ferdinand Tönnies dans Communauté et société. En effet, ces travailleurs des industries, qui exercent en milieu urbain, sont pour la plupart déracinés de leur communauté ethnique, familiale ou rurale, et recherchent à être inclus dans une organisation communautaire pour la recomposition de leurs liens sociaux. Les ouvriers d'origine urbaine, finalement eux aussi isolés au niveau de l'entreprise, face à l'employeur, recherchent plus spécifiquement à s'inclure dans une organisation sociétaire, luttant pour des avancées économiques. C'est ce type d'unification qui, passant du niveau local (coalition au niveau de l'entreprise) au niveau national (corporation, syndicat) sur le plan économique, peut alors prendre une dimension politique (parti socialiste), puis internationale. (...)
[...] Paris : Armand Colin DROZ, Jacques. Histoire générale du socialisme. WINOCK, Le socialisme en France et en europe. LEVI, Lucio. L'internationalisme ne suffit pas DREYFUS Michel, L'Europe des socialistes, Editions complexe ABENDROTH Wolfgang, Histoire du mouvement ouvrier en Europe, La DECOUVERTE LOWRWIN Levist, L'internationalisme et la classe ouvrière . [...]
[...] Transition : Même si l'Internationale était le moyen pour Marx de propager ses propres idées, il eut la sagesse d'exercer son rôle de leader avec une grande pondération, pour réaliser l'unité et l'autonomie du mouvement. Cependant, l'organisation qui était très conciliante ne fut jamais en mesure de dominer les différents mouvements ouvriers et de réaliser une action internationale efficace. Ière Organisation Internationale des travailleurs (1864-1876) : les luttes théoriques empêchent son efficacité - Opposition proudhoniens/Marx : Au congres de Lausanne, septembre 1867, Marx prend la parole et déclare Messieurs les parisiens avaient la tête pleine de phrases de Proudhon les plus vides ; ils parlent de science et ils ne savent rien »Cette citation rend bien compte de la lutte qui éclot au sein de l'AIT dès sa formation. [...]
[...] Leur implantation dans le cadre national, renforce leurs perspectives nationales et, et la transformation de la société se conçoit de plus en plus dans les limites des Etats. De ce fait, il est de plus en plus difficile de concilier l'impératif dtratégique de l'Internationale et les diversités tactiques des situations nationales -Mise en cause de la perspective révolutionnaire : La crise révisionniste : La vieille stratégie fondée sur l'imminence d'une catastrophe où s'abimerait le capitalisme miné par ses contradictions s'avère inadaptée. [...]
[...] Cette lutte de tendance, aura affaibli quelque peu l'organisation Internationale des travailleurs. En effet, a chaque congrès, le Conseil Général est obligé de reformuler ses positions, pour arbitrer la lutte entre les deux parties. De ce fait les lignes unitaires qui en ressortaient n'étaient pas approuvées par tous, ce qui affaibli l'unité du mouvement ouvrier. De plus ces lignes ne permettaient pas de se focaliser sur l'essentiel : l'émancipation effective de la classe ouvrière car on se concentrai sur l'aspect théoriques des voies d'émancipation. [...]
[...] En effet, il se battait pour la transformation par la base de la société et du système économique pour réaliser les principes du socialisme mutuelliste. Les Proudhoniens les plus notoires sont Tolain, Fribourg. Aubry, Limousin. La branche française affiliée à l'AIT est essentiellement proudhonienne. Cependant, en réalité le triomphe des idées proudhoniennes n'est qu'apparent, plutôt lié à la tradition. Ainsi, en France, celui-ci ne répond plus à l'évolution du mouvement ouvrier. Les entreprises qui se voulaient proudhoniennes ont toutes échouées, et la grève s'était popularisée. [...]
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