Les Ultras désignent sous la Restauration (1814-1830) un groupe d'individus se déclarant royalistes à l'extrême, plus royalistes même que le Roi. Cette attitude paradoxale est illustrée à merveille dans l'exclamation « Vive le roi quand même ». Les ultras royalistes se montrent en effet critiques de la politique menée par Louis XVIII, fondée sur la Charte de 1814, et prônent un retour aux valeurs et principes de l'Ancien Régime.
Dirigés par Monsieur, le comte d'Artois, frère du Roi, ils sont donc l'avant-garde d'une pensée réactionnaire, contre-révolutionnaire, qui mêle aux idéaux monarchiques une foi catholique à toute épreuve. Les ultras royalistes se rassemblent dans un parti, c'est-à-dire, à l'époque, un mouvement d'idées plus qu'une structure hiérarchisée et organisée. Durant la Restauration ils passent suivant la conjoncture de la majorité à l'opposition, mais si leur importance à l'époque est fondamentale leur héritage direct semble être assez faible.
Les Ultras forment-ils alors vraiment un bloc important et imposant au point que l'on pourrait les décrire comme un groupe politique ?
[...] Certains ultracismes populaires. Globalement naît un ultracisme à la fois rural et urbain, bourgeois, artisan (anciens corporatistes) autant que paysan, qui traduit autant la crainte des troubles révolutionnaires. Adhésion aux idées mais aussi un certain opportunisme, regagner sa position, monter dans les rangs, se faire un nom (Lucien de Rubempré) Une France ultra se dessine qui s'étend de la Bretagne à la Vendée, dans les départements royalistes de l'Ouest et du Midi Minoritaire au début de la Restauration, enrichie par la suite par La quotidienne, le Drapeau Blanc, ou encore Le conservateur de Chateaubriand, la presse ultra est vigoureuse, éditée à grand tirage, et diffusée dans les salons de provinces, ce qui permet une large diffusion des idées ultras. [...]
[...] Les Ultras, un groupe politique ? Les ultras désignent sous la Restauration (1814-1830) un groupe d'individus se déclarant royalistes à l'extrême, plus royalistes même que le Roi. Cette attitude paradoxale est illustrée à merveille dans l'exclamation Vive le roi quand même Les ultras royalistes se montrent en effet critiques de la politique menée par Louis XVIII, fondée sur la Charte de 1814, et prônent un retour aux valeurs et principes de l'Ancien régime. Dirigés par Monsieur, le comte d'Artois, frère du Roi, ils sont donc l'avant-garde d'une pensée réactionnaire, contre-révolutionnaire, qui mêle aux idéaux monarchiques une foi catholique à toute épreuve. [...]
[...] Dès 1821 la majorité ultra est si forte que l'on parle de la Chambre retrouvée, même si le terme s'applique normalement à la chambre de (après dissolution de 1823) 1824. Splendeurs et misères du gouvernement Villèle Villèle n'est pas un ultra pointus il tente de concilier l'ensemble de sa majorité. Parlementaire et chef politique très habile. Mène une politique pas si ultra Accession de Charles X au pouvoir en 1824, qui se fait sacrer, renforcement du gouvernement et de la politique ultra Plusieurs lois : milliard des émigrés, loi sur les sacrilèges, censure Mais tombe en 1828. Polignac, ou le ministère de la dernière chance ? [...]
[...] Ces querelles personnelles ont d'importantes répercussions sur la pensée ultra : le passage de Chateaubriand à la contre-opposition réactive le courant " libéral" qui existait dès le début chez les ultras (droit de l'opposition, droit de la presse). Les ultras forment un groupe politique en tant qu'ils fédèrent autour d'une doctrine précise un large nombre d'individus qui agissent au pouvoir et dans l'opposition dans le but d'instaurer leurs idées. Ce groupe a ses symboles, ses idéologues, ses chefs et ses journaux. [...]
[...] Les ultras sont plus une école de pensée qui se veut politique mais qui ne parvient pas à agir politiquement. C'est sur le long terme que l'on se rend compte de l'importance politique des ultras. Leur doctrine se retrouvant en fait chez tout un courant de pensée, la droite légitimiste pour René Rémond, que l'on pourrait appeler aujourd'hui l'extrême droite. Si les ultras ont échoué en tant que groupe politique, ils sont malgré tout les initiateurs d'un nouveau courant politique, dont l'influence au cours des XIX et XXes siècles ne peut être démentie. [...]
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