Lundi 16 avril 2007, l'université Virginia Tech, à Blacksburg dans l'Etat de Virginie a été le théâtre du massacre scolaire le plus meurtrier de l'histoire des Etats-Unis. La fusillade a fait trente-trois morts dont l'auteur des coups de feu. La tuerie débute vers sept heures, par ce qui ressemble à un règlement de comptes dans une résidence universitaire du campus. Deux personnes sont tuées. Avertis par un email de l'administration, les étudiants sont incités à la prudence mais les cours débutent normalement ; peu après neuf heures, trente personnes sont abattues dans les salles de classe par le même tueur, un étudiant en lettres d'origine sud-coréenne, qui s'est finalement donné la mort.
Le drame a suscité des réactions dans le monde entier et plus particulièrement en Corée du Sud. Le président Roh Moohyun a adressé ses condoléances aux familles et au peuple américain, exprimant "stupéfaction et déchirement". Lors d'une réunion d'urgence, l'hypothèse d'excuses officielles au peuple américain a été formulée ; cela tient surtout au fait que les dirigeants craignaient pour la sécurité des ressortissants coréens aux Etats-Unis.
Au lendemain d'un tel drame, beaucoup s'interrogent sur ce qui a pu pousser Cho Seung-hui, le jeune tueur à agir ; plusieurs psychiatres tentent de dresser son portrait, évoquant son mal être, que l'on devine à la lecture des pièces de théâtre macabres qu'il avait écrites. L'écrivain Jonathan Littell regrette que le cri exprimé dans cette littérature n'ait été entendu ni par les enseignants ni par les camarades de Cho Seung-hui. En effet, ces écrits, confus mais évocateurs, mettent en scène les souffrances qui habitaient l'auteur des crimes. Leur brutalité n'a pourtant éveillé que désarroi et incompréhension dans son entourage. Difficile cependant d'affirmer que le drame aurait pu être prévenu. Parmi les cahiers entiers servant d'exutoire à la révolte de jeunes dans le monde, rares sont, d'une part, les pages lues et décryptées, et d'autre part, celles qui laisseraient présager de tels passages à l'acte (...)
[...] Certains soulignent le rôle incitatif que la vision de telles images peut avoir sur d'autres malades mentaux. Le président de la NBC, au contraire, estime que leur diffusion peut permettre d'approcher au plus près la conscience d'un tueur Ce sont surtout des images sensationnelles qui ne peuvent qu'accroître l'audience des grandes chaînes. Sur ces vidéos, le tueur apparaît comme le héros d'un film de Tarantino ; son attitude nous renvoie à des scènes de films tels que Oldboy de Park Chan Wook, ou plus encore The Killer de John Woo dans lequel la violence est sans cesse esthétisée, célébrée. [...]
[...] En effet, ces écrits, confus mais évocateurs, mettent en scène les souffrances qui habitaient l'auteur des crimes. Leur brutalité n'a pourtant éveillé que désarroi et incompréhension dans son entourage. Difficile cependant d'affirmer que le drame aurait pu être prévenu. Parmi les cahiers entiers servant d'exutoire à la révolte de jeunes dans le monde, rares sont, d'une part, les pages lues et décryptées, et d'autre part, celles qui laisseraient présager de tels passages à l'acte. Les faits soulèvent de nombreuses polémiques aux Etats-Unis. [...]
[...] Aujourd'hui, il suffit d'être majeur et de ne pas avoir de casier judiciaire pour pouvoir se procurer une arme. Et il est même possible d'échapper à ces conditions en se rendant sur les foires, où les armes se vendent librement, et à prix réduit. De façon générale, le sujet reste tabou aux Etats-Unis, en raison de la forte présence de la NRA (National Rafle Association) ; avec deux millions d'adhérents, le soutien de nombreux Républicains et des florissantes entreprises d'armement, c'est l'une des organisations de lobbying les plus puissantes, présente à tous les niveaux, pour décourager tout contrôle sur les ventes d'armes et bloquer toute législation restrictive sur leur détention. [...]
[...] Des tueries horribles ont également lieu dans des pays où la loi sur les armes est plus stricte qu'aux États-Unis. Réciproquement, des drames comme celui de Virginia Tech sont moins fréquents dans certains pays où la possession d'armes est répandue. Dans le journal progressiste The Nation, John Nichols nous renvoie au documentaire de Michael Moore, Bowling for Columbine. L'objectif est de comprendre pourquoi les États-Unis ont un taux de crimes violents plus élevé que les autres pays. Au-delà des intérêts de l'industrie des armes, le rôle de la politique étrangère, de la course effrénée à l'acquisition d'armes de destruction massive s'inscrit aussi dans le développement d'une culture de la violence. [...]
[...] HISTOIRE CONTEMPORAINE La tuerie de Virginia Tech Lundi 16 avril 2007, l'université Virginia Tech, à Blacksburg dans l'Etat de Virginie a été le théâtre du massacre scolaire le plus meurtrier de l'histoire des Etats-Unis. La fusillade a fait trente-trois morts dont l'auteur des coups de feu. La tuerie débute vers sept heures, par ce qui ressemble à un règlement de comptes dans une résidence universitaire du campus. Deux personnes sont tuées. Avertis par un email de l'administration, les étudiants sont incités à la prudence mais les cours débutent normalement ; peu après neuf heures, trente personnes sont abattues dans les salles de classe par le même tueur, un étudiant en lettres d'origine sud-coréenne, qui s'est finalement donné la mort. [...]
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