La TSF, la radio des années trente

Résumé du document

Vers 1930, le terme TSF devient « radio » même si les Français restent plus longtemps attachés au premier mot. Les techniques se perfectionnent. Les studios dans lesquels se trouvent les micros, les musiciens, les artistes, les speakers (souvent d'anciens comédiens) qui lisent les textes rédigés par les journalistes sont installés en ville tandis que les centres émetteurs sont établis en dehors.

En même temps que la puissance des postes augmente, ils ont davantage d'auditeurs et la radio devient un moyen d'information et de propagande, car elle accroît ses dimensions internationales. La TSF sort de l'amateurisme et commence à se professionnaliser. D'abord au niveau de l'organisation des postes émetteurs : l'Etat est amené à intervenir pour la répartition des longueurs d'onde fixées par des conférences internationales.

Extraits

[...] La radio dans les pays totalitaires Dans les pays totalitaires, la radio est avant tout un instrument de mobilisation des esprits. En Union soviétique, les émissions de radio avaient d'abord été l'œuvre de la Radioperedatcha, entreprise commune aux syndicats et au Commissariat du Peuple à l'Education nationale, puis en 1928 elles passèrent sous le contrôle du ministère des Postes et Télégraphes. En 1933 fut créé un Comité pour la Radiodiffusion incorporé au ministère de la Culture ; le Radio-Comité central développa un réseau de postes émetteurs qui passa de 57 en 1932 à 90 en 1940. [...]

[...] Les progrès de l'amplification permirent de moduler les courants de l'émetteur et d'améliorer le son avec la mise au point de lampes hétérodynes et superhétérodynes. Ainsi la radio diffuse-t-elle davantage de musique, ce qui permet un accroissement indéfini des programmes. La fabrication de postes récepteurs moins coûteux entraîne une production en série qui, à son tour, fait baisser les prix et attire de nouveaux clients. On assiste alors à une certaine concentration de la production, les petits fabricants de type artisanal ne peuvent plus supporter la concurrence. [...]

[...] Des expositions annuelles de TSF dans les grandes capitales stimulèrent les ventes ; les plus grands producteurs d'appareils récepteurs et de lampes étaient la General Electric, RGA, Ferguson Cle aux Etats-Unis, Electric and Musical Industrie en 1931 en Angleterre, Philips aux Pays-Bas, Telefunken en Allemagne : ces quatre pays en 1935 totalisaient 88% des exportations du matériel de TSF. La production radioélectrique procura de nouveaux emplois dans l'industrie et dans le commerce ; de nouvelles professions apparaissent comme le réparateur de postes. En se développant, la radio, tout d'abord activité complémentaire, définit de nouvelles professions, réalisateur, producteur, speaker, animateur, journaliste. La publicité trouva un nouveau domaine d'activité dans la radiodiffusion : en France, où la publicité commerciale était encore peu développée, M. Bleustein Blanchet commença ses activités publicitaires avec la radio. [...]

[...] En Allemagne, avant leur arrivée au pouvoir, les nazis s'étaient introduits dans les organismes de radio ; ils avaient investi la principale association d'auditeurs et placé suffisamment de partisans à la radio pour diffuser dès la désignation d' Hitler comme chancelier, des émissions de propagande et utiliser la radio pour les élections du 5 mars. Goebbels, ministre de la propagande épura la radio ; avec l'aide d'Hadamowsky, il en fit un instrument essentiel du pouvoir nazi. Les sociétés régionales de radio furent intégrées à la RRG devenue un organisme étatique. Tous les programmes étaient manipulés et des musiciens juifs bannis. [...]

[...] La radio des années 30 Vers 1930, le terme TSF devient radio même si les Français restent plus longtemps attachés au premier mot. Les techniques se perfectionnent. Les studios dans lesquels se trouvent les micros, les musiciens, les artistes, les speakers (souvent d'anciens comédiens) qui lisent les textes rédigés par les journalistes sont installés en ville tandis que les centres émetteurs sont établis en dehors. En même temps que la puissance des postes augmente, ils ont davantage d'auditeurs et la radio devient un moyen d'information et de propagande car elle accroît ses dimensions internationales. [...]