En 1824, la duchesse de Berry entre dans l'eau de Dieppe, vêtue d'un paletot, d'une robe de laine et de bottes, deux maîtres nageurs la soutiennent... La mode est lancée, on va désormais à la plage ! En 1832 Trouville est un discret village de 1 465 habitants appréciés des artistes comme Dumas, Charles Mozin ou Musset, la vie y est agréable et bon marché. Mais les artistes écrivent et parlent trop, quelques familles des plus hautes couches sociales viennent peu à peu y prendre leurs vacances. Elles attirent de nombreuses relations et avec elles les personnes fascinées par les nobles et leur titre. Un mouvement de foule en attirant un autre, en 1834 Trouville est lancé et les touristes affluent. Les familles nobles vont même jusqu'à s'installer dans le petit village mais elles le font malheureusement sans souci d'urbanisme, élevant des châteaux et des parcs ça et là (...)
[...] Histoire de Trouville, l'invention de la ville balnéaire (1830-1940) Introduction En 1824, la duchesse de Berry entre dans l'eau de Dieppe, vêtue d'un patelot, d'une robe de laine et de bottes, deux maîtres nageurs la soutiennent La mode est lancée, on va désormais à la plage ! En 1832 Trouville est un discret village de habitants appréciés des artistes comme Dumas, Charles Mozin ou Musset, la vie y est agréable et bon marché. Mais les artistes écrivent et parlent trop, quelques familles des plus hautes couches sociales viennent peu à peu y prendre leurs vacances. [...]
[...] Conclusion Le XIXème siècle marque donc l'avènement du tourisme et, étrangement quand on connaît ses débuts (cf. I et II) de la médecine et des cures. Mais on l'a vu dans cette partie, l'attractivité des villes n'est pas suffisante pour attirer les touristes et il a souvent fallu créer une ligne de train pour relier les villes à la capitale. Et cela marque la révolution des transports à l'œuvre tout au long du siècle. Car si les liaisons entre les villes sont rapidement développées, la question des liaisons au cœur même des villes se pose. [...]
[...] On y pratique quelques jeux de cartes, le décret autorisant seulement les maisons de jeux dans les villes ‘'où il existe des eaux minérales'' ayant été étendu aux villes balnéaires et climatiques. Au début du second empire, Trouville a déjà doublé sa population, aux aristocrates s'ajoutent les banquiers, les industriels mais aussi des Russes, des Belges, des Allemands, des Britanniques et même des Américains. B. Une baignade réglementée L'Europe est en crise d'hydrothérapie et le contact avec l'eau semble indispensable ! [...]
[...] La plupart des vacanciers se déplacent désormais en voiture mais pour ne pas abandonner la vieille tradition, un nouveau train de luxe est construit en 1923 qui ne fonctionne que jusqu'en 1927 prédisant la crise. Trouville perd des habitants, les recettes plafonnent en 1936. Mais Léon Blum, alors président, crée le congé payé. Si Trouville n'est pas encore adaptée aux conditions de vie des nouveaux vacanciers, cette clientèle fait rêver. Une piscine olympique est aménagée, on danse deux fois par semaine au casino (charleston). Les enfants ne sont pas oubliés : bals costumés, guignol, châteaux de sable . Plus de Ducs ni de Comtesses, les publicités s'adressent à ‘'Bébé, Petite maman et Monsieur''. [...]
[...] Venir à Trouville, la question des transports Les transports suivent la voie des touristes : la ligne de chemin de fer atteint la ‘'reine des plages'' le 1er juillet 1863, plaçant celle-ci à cinq heures de Paris seulement. En 1884, au vu du rang social de la clientèle, le directeur de la Compagnie internationale des wagons-lits crée un véritable train de luxe en achetant à l'empereur d'Autriche trois wagons de son train personnel ! Il part le samedi soir et revient le lundi dans la matinée. L'évolution des loisirs A. [...]
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