Une des particularités de l'Ancien Régime était l'alliance étroite qui existait entre la trône et l'autel, l'un soutenait l'autre malgré les différents qui ont pu les opposer (gallicanisme sous Louis XIV, l'affaire des Templiers sous Philippe le Bel). La Révolution a mis fin à cette union par une politique anticléricale (constitution civile du clergé, confiscations des biens de l'Eglise).
À la suite de la Révolution, Napoléon ne favorisera pas davantage le catholicisme : c'est le Concordat de 1801. Avec la restauration de la monarchie, les Catholiques espèrent une restauration du catholicisme puisque l'Ancien Régime a montré cette union étroite entre les deux, mais d'autre part les Bourbons ne peuvent faire impasse des quelques vingt années qui viennent de se dérouler.
On peut alors se demander comment les monarques vont –ils gérer cet héritage révolutionnaire qui s'oppose à leurs principes religieux, quelle synthèse vont-ils faire des deux conceptions passés des rapports entre le trône et l'autel.
[...] Le projet est très mal reçu par l'ensemble des ministres pour deux raisons : c'est une menace pour les libertés gallicanes (car avec le Concordat de 1801 l'Etat contrôle la vie religieuse en France), et le caractère secret des négociations menées par Talleyrand gène. Les chambres ne ratifient pas. Transition : Louis XVIII meure le 16 septembre 1824 : son œuvre a été d'essayer une alliance entre le trône et l'autel basé sur des compromis d'un coté et de l'autre qui n'a plu à aucun des partis. A sa suite son frère Charles X adopte une attitude tout autre. [...]
[...] Une rechristianisation demandée par les ultras En 1814, Félicité de Lamennais dans son essai sur l'indifférence religieuse plaide en faveur d'une véritable théocratie en Europe même ou le souverain serait le Pape : en base de son système une fusion entre le pouvoir temporel et le pourvoir spirituel ! Cette idée a été reprise par un nouveau parti politique : les ultras. Ces derniers prônent donc union du trône et de l'état qui passe avant tout par le fait que le clergé doit retrouver sa place essentielle aussi bien dans les consciences que dans les institutions et surtout dans l'enseignement. [...]
[...] Le trône et l'autel sous la Restauration Introduction Une des particularités de l'Ancien Régime était l'alliance étroite qui existait entre le trône et l'autel, l'un soutenait l'autre malgré les différents qui ont pu les opposer (gallicanisme sous Louis XIV, l'affaire des Templiers sous Philippe le Bel). La Révolution a mis fin à cette union par une politique anticléricale (constitution civile du clergé, confiscations des biens de l'Eglise) ! À la suite de la Révolution, Napoléon ne favorisera pas davantage le catholicisme : c'est le Concordat de 1801. [...]
[...] Paradoxe : comment des catholiques peuvent- ils contribuer à la chute d'un régime qui tente une union cohérente entre le troène et l'autel? Les idées révolutionnaires on fait leur chemin, elles ont pénétré dans le clergé (le Dominicain Lacordaire par exemple) : c'est l'idée de liberté qui séduira davantage ces hommes dont le nom de catholiques libéraux. A leur tête on retrouve Lamennais qui en 1825 publie un nouveau livre De la religion considérée dans ses rapports avec l'ordre public, il déclare que la monarchie étouffe l'Eglise, il faut alors séparer l'Eglise et l'Etat ans plus tard il déclare : Tous les amis de la religion doivent comprendre qu'elle n'a besoin que d'une seule chose : de la liberté Avec cette conception de la religion catholique, on comprend mieux pourquoi les catholiques libéraux ont contribué à la chute de la monarchie mise en place. [...]
[...] C'est alors l'espérance d'une union possible entre le trône et l'autel. Un règne placé sous le signe de l'ambiguïté Comme il est montré au dessus, Louis XVIII a pris le parti de la concession : il allie continuité et rupture avec les 30 années précédentes. Une telle politique suscite évidemment des controverses : du coté libéral on lui reproche sa politique cléricale (loi Bonald qui interdit le divorce en 1816, obligation du repos du dimanche), du coté ultra on lui reproche d'être faible, de ne pas aller suffisamment vite ou alors de aire trop de concessions avec les libéraux (à cause de la loi de Serre de 1819 qui restaure la liberté de la presse mise à mal lors de la Terreur Blanche L'affaire du Concordat (en 1817) contribue à faire naitre des oppositions : une remise en ordre vigoureuse du clergé en France était nécessaire. [...]
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