Extrait
I) La République victorieuse face aux tentatives de restauration
A. L'échec de la restauration monarchique de Mac Mahon
B. La République met en échec le boulangisme, forme de droite bonapartiste
II) La République s'affirme en se détachant des mouvements d'extrême gauche
A. La répression de la Commune
B. L'échec des mouvements anarchistes
III) Les combats que mène le régime contre les principes considérés comme anti-républicains
A. Le combat contre l'antisémitisme et le nationalisme
B. La bataille contre un catholicisme associé au royalisme
Conclusion
[...] C'est un lien particulier que la Troisième République entretient avec les crises. En effet, née à l'occasion d'une crise (celle de 1870), elle disparaît lors d'une autre crise (la prise de pouvoir du Maréchal Pétain en 1940) et en traverse une autre majeure (en 1914-18). La Troisième République est stricto-sensu le régime politique de la France de 1875 à 1940. Cependant, on inclut généralement sous cette appellation les cinq années précédant ce régime. En effet, dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870, les Parisiens apprennent que Napoléon III a été capturé par les Prussiens à Sedan. [...]
[...] La République sort donc renforcée de cette crise puisqu'elle apparaît légitime et modérée. Le régime républicain fait ensuite échouer le développement progressif des mouvements anarchistes. L'anarchisme a été théorisé par Max Stirner et Prodhon et s'est cristallisé autour de Bakounine dans la lutte des anti- autoritaires contre les marxistes au sein de la Première Internationale. La crise anarchiste est caractérisée par de très nombreux attentats, qui s'intensifient après la mort du célèbre activiste anarchiste Ravachol. Le 11 juillet 1892, il est guillotiné à Montbrison pour avoir fait exploser les domiciles de deux juristes parisiens ainsi qu'une caserne et pour avoir perpétré des crimes dans la Loire. [...]
[...] La République ne s'est pas laissée déborder par le phénomène Boulanger : elle a rapidement enrayé la dynamique boulangiste, interprété par René Rémond dans Les droites en France comme une forme de bonapartisme du fait des ressemblances et des rapprochements possibles entre Boulanger et Louis-Napoléon Bonaparte –recours au plébiscite, personnage charismatique, soutien venant de droite et de gauche - Une fois des plus, les élections confortent la République : le 22 septembre les républicains obtiennent 366 députés, la droite 168 et les boulangistes 48. Suite à l'affaire Boulanger, la droite disparaît durablement des élections et une partie de la droite orléaniste se rallie à la République. Cela entraîne une certaine stabilité du régime qui permet son enracinement.La restauration d'un régime monarchique absolutise semble, après cette période, peu envisageable voire même improbable. Mais la Troisième République doit également faire face à contestations internes, aussi violentes que celles venant de l'extérieur. [...]
[...] La gauche se ressoude autour du thème de la défense républicaine et une droite ralliée à la république défend les institutions en place. À court terme, les forces politiques progressistes, issues des élections de 1893, confirmées en 1898, en pleine affaire Dreyfus, disparaissent en 1899. Le choc des procès Esterházy et Zola amène une politique dreyfusienne dont le but est de développer une conscience républicaine et de lutter contre le nationalisme autoritaire qui s'exprime lors de l'Affaire. Le régime lance enfin une bataille contre un catholicisme qui, depuis 1871- 1875, est associé au royalisme et donc à l'anti-républicanisme. [...]
[...] En effet, la Troisième République s'affirme en se détachant des mouvements d'extrême gauche. Ce détachement est crucial puisque depuis la Révolution Française et l'épisode de la Terreur, la République est assimilée aux mouvements extrémistes de gauche, ce qui peut effrayer une partie de la population française. Le 17 mars 1871, Thiers, le Président de la République et son gouvernement décident d'envoyer la troupe pour s'emparer des canons de Montmartre au cours de la nuit. Cette tentative de récupération provoque la mise en place d'un contre pouvoir s'opposant au pouvoir officiel de Versailles et un mouvement de foule indépendant qui va dégénérer en violence meurtrière. [...]
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