Le maréchalat est donc un titre et une dignité, non un grade, qui est symbolisé par 7 étoiles (contre 5 pour le grade le plus élevé : général d'armée). L'autre symbole est le bâton de velours parsemé d'étoiles, sur lequel est écrit « Terror belli, decus pacis » (terreur durant la guerre, ornement pour le temps de paix).Il n'y a pas de condition particulière pour être élevé à la dignité de Maréchal de France. La coutume demande qu'on ait commandé en chef une armée et obtenu la victoire ; il n'est pas nécessaire que celle-ci ait été remportée sur le sol national.
Le titre de Maréchal est décerné non par décret, mais par une loi votée au parlement ; c'est l'un des rares exemples de loi personnelle. La dignité de Maréchal de France est donc inamissible, sauf si une loi contraire est votée : cela s'avère intéressant pour parler du cas Pétain.
Joffre, Pétain, Leclerc, ces trois hommes présentent des points communs : généraux d'armée, vainqueurs à un moment ou un autre, symboles français, nommés Maréchaux. Quelle différence y-a-t-il entre eux? Pourquoi les mettre en rapport ?
Chacun vit différemment ce titre de Maréchal, ils incarnent donc trois exemples complètement différents, trois « illustrations » du Maréchalat :
Joffre, le maréchalat renouvelé ?
Pétain, le maréchalat finalement dévoyé ?
Leclerc, maréchalat virtualisé : la fin du maréchalat ?
[...] Le dernier maréchal, Canrobert, meurt en 1895. La Première Guerre mondiale lui donne un nouveau lustre : Joffre est nommé Maréchal en 1916, Pétain et Foch en 1918, puis Fayolle, Lyautey, Gallieni (en 1921 à titre posthume) ou encore Maunoury. Après la Seconde Guerre mondiale, ce sont de Lattre de Tassigny (à titre posthume), Leclerc (1952, posthume) Juin (1952) et Koenig (1984) qui ont été nommés maréchaux. Actuellement en France, comme précisé par la loi de 1972, le titre de Maréchal de France, ou d'Amiral de France, constitue une dignité dans l'Etat. [...]
[...] Son nom est aujourd'hui l'un des patronymes les plus attribués aux voies et monuments publics en France. Sa mémoire est souvent ravivée par la fondation portant son nom, créée par un grand proche du patron Leclerc a été décoré Maréchal à titre posthume : héros de plusieurs guerres, tant sur le sol national qu'étranger, il est le symbole français de résistance, toutes les conditions étaient bien réunies pour le nommer comme tel. Pourquoi ne l'a-t-on pas fait de son vivant ? [...]
[...] La fin du maréchalisme ? 3.1 Les origines Fils du Comte de Hauteclocque, Leclerc est un officier st-Cyrien au parcours assez classique. Il décide après l'armistice du 22 juin 1940 de s'évader et de rejoindre De Gaulle à Londres. Ce dernier, reconnaissant en lui un chef d'exception, le promeut capitaine de commandement dès leur première rencontre, et lui confie mission d'aller libérer l'Afrique Equatoriale française, sous tutelle de Vichy. Lui-même décide, pour éviter toutes représailles sur sa famille, de prendre le patronyme de Leclerc, courant dans sa région natale La Libération Leclerc, auto-promu colonel pour l'occasion comme par enchantement dit De Gaulle), rallie le Cameroun et les autres territoires d'AEF à la France libre, lui donnant pour la première fois une assise territoriale et stratégique significative. [...]
[...] Le 22 janvier 1931, l'Académie française l'accueille en son sein, au fauteuil du Maréchal Foch (mort en 1929). En octobre 1931, le Maréchal Pétain représente la France aux USA, en 1934 il représente le pays aux funérailles d'Alexandre 1er de Yougoslavie, assassiné à Marseille, et en 1935 à celles de Pilsudski : Pétain semble renouer avec une fonction plus traditionnelle de Maréchal : représentant, symbole d'un peuple, et non plus pouvoir militaire. En 1934 il entre dans le gouvernement de Doumergue comme ministre de la guerre, il porte alors tous ses efforts au redressement du moral de l'armée et de la nation, son principal combat est celui qu'il mène contre la propagande antimilitariste et l'objection de conscience. [...]
[...] Trois maréchaux français : Joffre, Pétain, Leclerc Le maréchalat, historique La fonction de maréchal de France fut créée par Philippe Auguste, vers 1190. Sous l'impulsion de Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l'armée. Le roi crée une charge de Maréchal général des camps et armées du roi, qu'il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. En plus de leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l'ordre dans les campagnes. Jusqu'en 1791, date de l'abolition de cette charge, il y eut 257 maréchaux de France. [...]
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