On avait l'impression que le monde pouvait de nouveau repartir de l'avant, un peu comme si un certain nombre d'hypothèques avaient été levées, que les empires coloniaux avaient porte ouverte vers la liberté, et un peu comme si des valeurs nouvelles avaient été apportées par les USA et l'URSS. Ces valeurs nouvelles portent le monde et permettent de reconstruire le monde en dix, quinze années.
Au bout de ces quinze années, enfin, nous avons vaincu la crise, comme nous avons découvert le transistor, nous avons découvert le remède aux crises : le cycle (...)
[...] De Gaulle estimait qu'attaquer le système américain revenait à permettre l'accès à ce monde multipolaire. Au lieu de vendre de l'or pour acheter du dollar, on s'amusait à vendre du dollar contre de l'or. La Banque de France profitait de son droit de convertibilité du dollar, ce qui correspondait à déstabiliser le dollar. Le deuxième évènement : 1967, dans le cadre de la guerre de six jours israélo-arabe. Les arabes avaient besoin de leur argent, qui étaient placées dans les banques anglaises. [...]
[...] Il dépèce les entreprises militaires. Tout ceci finit par faire du Japon un pays démocratique, moderne, et avec une monnaie stable, grâce à de nouveau, un plan DODGE avec un yen sous évalué. Nous sommes ici en 1949, et la guerre en Corée éclate. Le Japon devient le grand porte avion américain devant une Asie rouge, et comme en Allemagne, le Japon se permet de se lancer dans un capitalisme japonais protégé par le grand allié américain. La France et 47 sont les pires années sur le plan économique, la pénurie la plus prononcée. [...]
[...] Ultime étape du mouvement, désormais, c'est à eux d'en profiter. Ils financent leur milliers de bases à l'étranger, les voyages vers la lune, la guerre froide, en surproduisant du dollar. Petit à petit, les dollars sont tellement nombreux, qu'on les appelle les eurodollars, détenus par les banques européennes, ou les xenodollars, détenus par des non résidents aux USA. Ca entretient l'euphorie, la croissance, des taux d'intérêts faibles. Néanmoins, on commence à se poser des questions sur la valeur réelle du dollar. [...]
[...] La reconstruction exige la poursuite de la création de monnaie. Qu'on construise de l'argent pour casser chez les autres ou reconstruire chez soi, cela requiert de l'argent, et aboutit souvent à de l'inflation. En 1949, en gros, la reconstruction est finie. Bien entendu, il existe encore des villes en ruine, mais globalement, fin des années 40 début des années 50, l'essentiel est reconstruit. A partir de ce moment, on peut aller vers un fonctionnement plus normal de l'économie. En fait, le fonctionnement totalement normal, avec un état intervenant moins et des prix stables, se fait au milieu des années 50. [...]
[...] Il y a un lien entre le marché noir, et l'économie de pénurie. En outre, le tout facilité par une masse considérable de monnaie qui ne valait plus rien. En France, il y avait 600 milliards de billets et de pièces en circulation, on aurait eu besoin de seulement 1/5ème de cette masse. C'est pourquoi Mendès-France propose à De Gaulle une réforme monétaire qui ressemble à celle que l'Allemagne allait faire. De toute façon, disait- il, il faut changer les billets et les pièces car ils ont tous l'effigie du maréchal Pétain. [...]
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