En 1945, les pays belligérants qui ont été le théâtre d'opérations militaires ressemblent à des "champs de ruines". Les destructions engendrées par cette guerre totale, ce conflit d'"une espèce nouvelle" comme la qualifiait Roosevelt, sont massives et ont touché les grandes villes, l'outil de production et les moyens de communication. Les Etats-Unis doivent reconvertir leur économie de guerre, l'Europe et le Japon traversent d'abord une difficile période de reconstruction mais à partir des années 50, les pays développés entrent dans une phase de croissance économique sans précédent (la croissance se définit comme l'augmentation de la production d'une année sur l'autre qui se mesure à partir de la variation du PIB ; le produit intérieur brut ou du PNB, le produit national brut) (...)
[...] C'est aussi à la périphérie des villes que commencent à se développer les grands centres commerciaux. La croissance se traduit par une amélioration globale des conditions de vie mais aussi par une uniformisation des modes de vie (mode de vie urbain, départ en Week-end, vacances estivales dans les stations balnéaires . ) ( La société de consommation tend donc à fabriquer des individus standardisés qui vivent dans les mêmes conditions, consomment les mêmes produits, fréquentent les mêmes lieus de vacances. [...]
[...] C'est la croissance des salaires qui explique l'augmentation du niveau de vie aux Etats-Unis. L'augmentation de la demande est aussi le fruit du développement du crédit à destination des particuliers. Les facteurs de la croissance sont donc multiples, ils permettent de l'entretenir mais cette croissance génère aussi des déséquilibres à l'origine du développement de la contestation au sein des sociétés occidentales. III. LES LIMITES ET LES EFFETS PERVERS D'UNE CROISSANCE DEBRIDEE A. UNE CROISSANCE QUI ENGENDRE DES DEREGLEMENTS ET DES DEPENDANCES Les dérèglements monétaires. [...]
[...] L'activité industrielle est le moteur de la croissance économique mais toutes les activités n'en recueillent pas les fruits. Les activités minières doivent faire face aux productions des pays du Tiers-monde et des pays neufs qui extraient la houille ou les minerais à moindre coût, d'autant plus que les vieux gisements des "pays noirs" tendent à s'épuiser. Les charbonnages doivent affronter la concurrence des hydrocarbures dont les prix sont très bas. La sidérurgie, activité de main d'oeuvre, souffre de l'augmentation des coûts salariaux. [...]
[...] LES FACTEURS ECONOMIQUES L'essor des échanges internationaux. L'action du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade ou Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce mis en place en 1947) en faveur du libre-échange entraîne une baisse de plus du 1/3 des tarifs douaniers entre pays occidentaux. Le commerce est aussi encouragé par la stabilité du Système Monétaire International mis en place à la conférence de Bretton Woods et la création du Fonds Monétaire International. L'expansion est aussi liée à la création d'ententes régionales comme I'Organisation Européenne de Coopération Economique (OECE) qui, à partir de 1948, doit répartir l'aide américaine dans le cadre du plan Marshal et resserrer les liens entre les seize États membres en créant une zone de libre-échange. [...]
[...] Les théories de John Maynard Keynes triomphent : l'Etat intervient pour réguler la croissance et maintenir le plein emploi. La concentration industrielle et financière se renforce avec l'avènement de la grande entreprise. Simultanément, les grandes entreprises s'internationalisent ce qui se traduit par l'essor des firmes multinationales. C.UNE CROISSANCE QUI TRANSFORME LES SOCIETES DES PAYS DEVELOPPEES A ECONOMIE DE MARCHE : LES MUTATIONS SOCIALES. La croissance transforme profondément les modes de vie dans les pays développés L'entrée dans la société d'abondance. [...]
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