La question du travail est le point nodal de tout le programme. La question touche à une contradiction fondamentale du monde colonial : l'un des axes principaux de la « mission civilisatrice » est l'antiesclavagisme, et donc le combat pour l'instauration du travail libre. Pourtant, partout, on a instauré des systèmes de travail contraint. Le travail forcé est l'un des aspects les plus violents qui provoquent des scandales les plus retentissants de l'histoire coloniale. Civiliser, c'est stimuler la production, diffuser le salariat, selon la projection du système du travail occidental. Cela transforme profondément les sociétés coloniales, organisées différemment. Les salariés du secteur moderne (transport, bâtiment...) sont considérés à la fois comme un indice du degré de civilisation, mais aussi comme des éléments déstabilisateurs.
[...] Les veuves trouvent, dans le travail ouvrier, un moyen de subsistance. En Corée, le secteur industriel recrute 80% de femmes, des jeunes avant l'âge du mariage surtout. Le développement des syndicats Se développe d'abord en Inde, mais avec un fort contrôle de la police en parallèle avec le développement du communisme. Le moyen d'action privilégié chez les ouvriers est la grève, en Inde dans les années 1880 puis dans les années 1920. Les principales revendications sont les salaires, avec des résultats contrastés. [...]
[...] Bibliographie Manuels généraux Dominique BARJOT et Jacques FRÉMEAUX (dir.), les sociétés coloniales à l'âge des empires, Afrique, Antilles, Asie (années 1850-années 1950), Paris, Cned-Sedes/A. Colin François DUMASY, Odile GOERG et Xavier HUETZ de LEMPS, les sociétés coloniales à l'âge des empires, Paris, Bréal Bernard PHAN, Colonisation et décolonisation (XVIe-XXe siècle), PUF (collection Licence Histoire) : chapitres et 5 (p. 95-218). [...]
[...] C'est une organisation patronale pour recruter des travailleurs miniers le plus loin possible. L'objectif n'est pas de créer un prolétariat local, mais au contraire d'utiliser une main-d'œuvre flottante, tournante. On recrute des hommes seuls, pour six mois, qui vivent dans des casernes. Cela maintient des salaires bas, évite toute forme de solidarité ou d'organisation entre les travailleurs. Le fournisseur principal de la WLNA est le Mozambique, qui envoie jusqu'à travailleurs par an. Lorenço Marques, capitale du Mozambique, est relié par le train à Johannesburg. [...]
[...] Cette classe est largement minoritaire numériquement, mais pourtant très influente et dynamique, d'où les craintes de l'administration coloniale. Les travailleurs agricoles saisonniers sont parfois difficiles à classer parmi les salariés ; les Navetans, travailleurs migrants du Soudan français, qui vont travailler dans les champs d'arachide pour les récoltes. Ce sont des migrations importantes, régulières. Ils sont rémunérés le plus souvent en nature, par un partage de la récolte ou l'octroi de parcelles. On a aussi des prolétariats urbains et industriels, peu qualifiés. [...]
[...] La première expérience a lieu dans la colonie du Cap à al fin du XIX° et c'est étendue à l'Union Sud-Africaine par le Native Land Act de 1913. Cette loi crée des réserves foncières pour les indigènes du territoire pour 80% de la population. Cela provoque un fort exode rural et la disparition du paysannat africain. Le recrutement de la main d'œuvre nécessite des intermédiaires. Il y a des réseaux de recrutement de la main d'œuvre. Le premier type de réseaux est centré sur l'administration et s'appuie sur les chefs coutumiers locaux. [...]
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