Généralement, le XIX siècle historien est associé à la révolution industrielle qui, à l'instar de la révolution néolithique, opère des bouleversements majeurs et durables dans tous les domaines; ce passage d'une économie traditionnelle agricole à une économie moderne industrielle est doublé de la transformation de la société féodale d'ancien régime en une société duale démocratique. Les rapports de forces sont donc à l'origine de changements: les rivalités politiques poussent à l'impérialisme notamment colonial, la concurrence commerciale provoque des mesures gouvernementales, la lutte sociale envisage la redéfinition des classes.
[...] Smith dans La richesse des nations propose un Etat gendarme garant de l'ordre nécessaire à la prospérité économique, approfondi par la loi de Say et l'utilité pour les intérêts collectifs comme l'éducation ou la santé. L'Etat doit corriger les effets néfastes et amplifier les conséquences bénéfiques du marché. Mais, il y a un décalage entre la théorie et la pratique en cas de crise puisque l'attentisme des libéraux intervient de façon minimale par des grands travaux ou la charité publique. [...]
[...] En 1914, c'est l'Allemagne qui est le plus avancé industriellement et également le berceau du théoricien Marx; pourtant, la politique sociale semble ajourner la révolution qui apparaît lointaine. [...]
[...] Comment ont donc réussi les ouvriers minoritaires exploités à devenir une classe de prolétaires défendus dans les grands pays industriels? L'évolution de la classe ouvrière est marquée par plusieurs étapes: d'abord, les difficultés de vie et de travail des ouvriers, puis la prise de conscience politique par la critique théorique, enfin l'organisation pratique et les moyens d'action pour obtenir des améliorations réelles mais relatives. La révolution démographique entraîne l'exode rural et la salarisation de la main-d'œuvre concentrée dans les usines de l'industrie naissante appliquant de nouvelles méthodes de travail. [...]
[...] Mais, ce monde à rebours comme le décrit Fourier, va peu à peu prendre conscience de sa classe, s'organiser et s'opposer au monde à droit sens des bourgeois. La mauvaise conjoncture pousse la critique du capitalisme par la contestation sociale des inégalités. La prise de conscience de la classe ouvrière entraîne son organisation progressive instituant désormais un rapport de force réel face à la bourgeoisie enrichie dominante et dirigeante. La succession de crises détériore les conditions de vie et de travail des travailleurs exploités et remettent peu à peu en cause le fondement du capitalisme. [...]
[...] Cette situation est ambiguë puisque le syndicalisme est toléré avant sa légalisation officielle, en 1884 en France avec la loi Waldeck Rousseau. Ces syndicats en théorie apolitiques sont en pratique impliqués: les Trade-unions en Grande Bretagne, caractérisés au départ par une tendance élitiste d'ouvriers qualifiés, moins malheureux car mieux lotis et payés, vont peu à peu s'élargir à 3 millions d'ouvriers et impulser le parti travailliste. En Allemagne, c'est l'inverse puisque la puissance du SPD met sous sa tutelle quelques 4 millions de syndiqués. [...]
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