Le XIXe siècle est celui de l'industrialisation de l'Europe. La société industrielle européenne qui naît de la première industrialisation s'affirme et s'amplifie avec l'arrivée, au tournant des XIXe et XXe siècles, de la seconde industrialisation. Celle-ci est caractérisée par l'apparition, grâce aux progrès techniques et scientifiques, de nouveaux moyens de communications et de transports, de l'utilisation de nouvelles sources d'énergies telles que l'électricité, le pétrole : les échanges commerciaux s'intensifient et génèrent une concurrence accrue. C'est aussi à ce moment qu'apparaissent les prémisses d'une société de consommation, ce qui nécessite une production plus rapide, d'un moindre coût et à plus grande échelle. Ces transformations qui s'opèrent entre 1880 et 1920, touchent donc nécessairement le travail ouvrier : l'organisation du travail apparaît tandis que la mécanisation continue de se développer (...)
[...] Dès 1896 en effet, l'ingénieur et américain Frederick Winslow TAYLOR, dans son ouvrage Principles of scientific management, expose sa vision dès méthodes de production pour obtenir de meilleurs rendements : en supprimant les temps morts, en bannissant la flânerie ouvrière Les nouvelles méthodes qu'ils souhaitent appliquer pour assurer une gestion rationnelle du travail passent, par exemple, par la fiche de travail (qui indique le travail à effectuer et les conditions externes, comme le salaire) et la fiche de fabrication –guide technique simplifié du plan de fabrication-, ou la division du travail qui assigne à chaque ouvrier une tâche précise. Toujours dans l'objectif d'obtenir un rendement supérieur, la tâche effectuée par l'ouvrier est chronométrée et des règles disciplinaires sont établies. Cette théorie revisite le travail en usine : l'ouvrier n'est plus au centre de la production, l'organe administratif et de gestion se développe. [...]
[...] Cette situation indéniable qui apparait durable ne doit pas pour autant nous laisser voir l'ouvrier que comme une victime, subissant les conséquences de l'insatiable volonté des patrons d'améliorer la productivité, le rendement, pour s'assurer d'un bénéfice toujours plus confortable. Les nouveaux liens qu'il établit le conduise, lui et les siens, à prendre conscience de la masse grandissante de prolétaires dans la même situation. Les ouvriers se rendront compte rapidement du pouvoir qu'ils ont, de la lutte qu'ils peuvent mener. Première concrétisation de cette prise en compte de leur pouvoir de masse: en France, la loi sur la liberté d'association, ou loi Waldeck-Rousseau, autorisant la création des syndicats, toujours en vigueur aujourd'hui. Donatien JAMET. [...]
[...] Les transformations du travail ouvrier à l'époque de la seconde industrialisation, des années 1880 aux années 1920. Le XIXe siècle est celui de l'industrialisation de l'Europe. La société industrielle européenne qui naît de la première industrialisation s'affirme et s'amplifie avec l'arrivée, au tournant des XIXe et XXe siècles, de la seconde industrialisation. Celle-ci est caractérisée par l'apparition, grâce aux progrès techniques et scientifiques, de nouveaux moyens de communications et de transports, de l'utilisation de nouvelles sources d'énergies telles que l'électricité, le pétrole : les échanges commerciaux s'intensifient et génèrent une concurrence accrue. [...]
[...] Ceux-ci voient leurs salaires se rapprocher et l'on ne voit presque plus de différence entre un Os et un OQ : de plus, tous deux sont exclus de la direction de la production. Maintenant, après avoir vus les nouvelles méthodes de production, il convient de se demander : comment l'ouvrier perçoit-il cette nouvelle façon de travailler qui lui est imposé ? La rationalisation qui va croissante, et la standardisation galopante, l'ouvrier perd la part de création et d'initiative qui le caractérisait, il n'est plus du tout au centre de la production. [...]
[...] A l'intérieur, le rapport à la machine est commun à tous les ouvriers ; à l'extérieur, ceux-ci prennent conscience de leur sort commun, donc de la lutte commune qu'ils doivent mener pour espérer le faire évoluer. Ainsi, la période s'étendant de 1880 à 1920 est caractérisée par des mutations du travail ouvrier et des bouleversements de la vie à l'intérieur de l'usine, ce qui marque profondément la seconde industrialisation. Les conditions de travail et de vie des prolétaires, population déjà sacrifiée à l'essor des industries lors de la 1ere Révolution Industrielle, semblent s'être dégradées : le travail est plus dur, plus pénible, davantage contraignant et dangereux. [...]
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