Travail forcé, Congo belge, impôt congolais, mines, colonisation belge, résistances africaines
Parti des Etats-Unis à la recherche de David Livingstone, l'explorateur britannique Henry Morton Stanley le retrouve à Udjidji au Congo en 1871 , mais il ne s'arrête pas là et explore une grande partie du Congo.
Dès les premières années de son règne, le roi Léopold de Belgique commença à manifester de l'intérêt pour l'Afrique centrale. Dès 1876, il avait organisé une conférence à Bruxelles réunissant des humanitaires et explorateurs dans le but d'étudier divers projets tendant à favoriser l'ouverture du continent noir. Il a été créé une Association Internationale du Congo (AIC) avec le roi belge pour président. Ses objectifs proclamés étaient l'exploration du pays et l'édification de postes destinés à accueillir les voyageurs et à rayonner comme des centres de civilisation. Il chargea Stanley d'explorer pour son compte le Congo, afin de repérer les endroits ou il serait possible de s'installer. En 1880 , l'Afrique n'est pas encore totalement colonisée, et l'on appui Léopold pour régler la question du Congo. En 1884-1885, lors de la conférence de Berlin, il est approuvé un acte qui impose au Congo la liberté de commerce, et de navigation, l'abolition de l'esclavage et la protection des Africains et des missionnaires chrétiens. Peu après, des accords entre la France et l'AIC, et le Portugal permettront de délimiter leurs territoires respectifs en Afrique centrale. En 1885 l'état indépendant du Congo est donc crée dont Léopold II devient le souverain. Le Congo devient le domaine privé du roi, c'est-à-dire qu'un souverain à titre privé se trouve à la tête d'un territoire qui représente 2 millions 5OO milles m2. Ce roi qui rêvait d'avoir une colonie va donc mettre en place une administration au Congo en faisant appel aux volontaires qui voudraient bien le suivre dans ce projet. Léopold espère tirer des profits de sa colonie. Après quelques années, le Congo devient rentable et permet l'enrichissement de la Belgique et du roi lui-même.
De quelles manières et par quels moyens Léopold II a t-il réussi à dégager d'importants bénéfices de sa colonie ?
[...] Le but était le recrutement de congolais pour servir dans la force publique. Les recrutés furent appelés libérés Ceux-ci étaient soit rachetés à leur propriétaire, soit enlevés et devraient servir l'état pendant 7 ans. Des razzias étaient entreprises dans les villages congolais, des saisies de prisonniers de guerre, des achats ou des sanctions, menaces, des violences étaient les divers moyens pour obtenir ces auxiliaires nécessaires au bon fonctionnement du système mis en place par Léopold II. Les fonctionnaires de l'état touchaient des primes pour les hommes qu'ils ramèneraient. [...]
[...] En effet au début l'état eu surtout besoin de porteurs car tout fonctionnaire s'aventurant dans la brousse loin du réseau fluvial afin de collecter l'ivoire, fonder de nouveaux postes, ou écraser une rébellion avait besoin de longues caravanes d'hommes pour transporter, des munitions de mitrailleuses, des vivres . Les porteurs recevaient des charges de plus de 40kg à transporter sur de longues distances. On avait surtout besoin de porteurs aux endroits ou le système fluvial était obstrué en particulier pour la marche des 3 semaines entre la ville portuaire de Matadi et le Stanley Pool. [...]
[...] Chaque agent avait sous son autorité, un certain nombre de sauvages. Un ou plusieurs agents étaient postés dans les villages pour s'assurer que les habitants feraient bien leur travail. Ce sont ceux que l'on appelait capitas, ou chef d'équipe, et qui sont les auteurs, sinon les véritables coupables de ses crimes. Les prises d'otages des femmes étaient courantes, tout homme refusant d'aller récolter mettait la vie de sa femme, de ses enfants en danger, on pouvait aussi leurs couper les mains ou si un village refusait de se plier au régime, on tuait tout le monde pour faire passer le message aux villages voisins. [...]
[...] Les onze millions de livres de caoutchouc produites chaque année par le Congo pouvaient désormais atteindre la mer sans que des hommes aient à les porter sur la tète pendant 3 semaines. Au tournant du siècle, l'EIC était devenu la colonie la plus lucrative d'Afrique. Les contestations face au système colonial L'exploitation des Congolais a suscité des réactions notamment de la part des missionnaires protestant comme William Sheppard. Ceux-ci étaient arrivés au Congo animés par le désir d'évangéliser les populations, de combattre la polygamie. Mais du fait de la terreur du Caoutchouc, sans en avoir l'intention les missionnaires ont eu le rôle d'observateurs des atrocités commises. [...]
[...] En 1895 il y avait environ porteurs pour l'EIC . En plus de ce problème de distance du à un territoire immense et peu aménagé, les colonisateurs ont instauré un système de corvée pour régler le problème de la nourriture. En effet cela consistait à obliger les villages les plus proches de l'endroit ou ils s'étaient établis, à leur fournir des vivres. Les populations passèrent d'un mode de culture d'auto suffisance , à un mode de production qui les obligeaient à produire bien plus que ce qui leur aurait suffit pour vivre ce qui a entraîné des migrations des populations qui fuyaient les zones urbaines. [...]
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