Si l'on aborde le sujet « marins et cavaliers » il vient immédiatement à l'esprit cette image fameuse de l'affaire du Texel où, le 21 janvier 1795, les hussards du général Pichegru s'emparèrent de la flotte hollandaise prise dans les glaces. Laissons là l'épopée, en même temps que le préjugé trop courant selon lequel marin et cavalier, navire et cheval sont antinomiques. Il est une brève période de l'histoire militaire française où, entre 1855 et 1870, le ministère de la guerre et le ministère de la marine travaillèrent ensemble à la construction et à la mise au point de toute une flotille de navires-écuries. L'épisode ne relève pas de l'anecdote, il révèle un aspect méconnu de la spectaculaire renaissance de la marine sous le second empire : à côté des ostentatoires cuirassés à vapeur, naissait une modeste et non moins précieuse flotte logistique, destinée à contribuer elle aussi à la grandeur de l'empire en favorisant de grandes opérations combinées (...)
[...] Imagine-t-on les terribles conditions de logement qu'on impose à bord à ces passagers qui, par manque de place, se voient obligés de partager les entreponts avec les chevaux ? Des officiers, même, sont installés dans des stalles vides, une simple toile tendue les séparant des animaux. En 1863, sur la Garonne, quatre personnes logées tant bien que mal dans la batterie basse meurent d'asphyxie, parmi lesquels un aide-commissaire un officier de vaisseau et une sœur de charité. La question de l'aération est rendue plus épineuse encore à bord par la présence de la machine à vapeur. [...]
[...] BB81147 et 6 DD1-28, pièce Les transport par mer des chevaux bord de ces bâtiments pour le transport des chevaux et . rendre uniformes les installations affectées à un service semblable Conserver à bord les chevaux en bon état, pour qu'ils puissent être utilisés aussitôt leur débarquement Le texte, préparé par le conseil dans une séance du 4 septembre 1860, se base, en ce qui concerne les chevaux eux-mêmes, sur diverses observations émises par la commission d'hygiène hippique et par le général comte de Goyon, qui commandait la division de cavalerie envoyée en Italie lors de la guerre de 1856-1859. [...]
[...] Une commission nommée à Brest, devan ces lamentables constats, conclut à la nécessité de n'avoir à bord que des stalles individuelles19. La solution est rejetée par le conseil des travaux, qu néanmoins, en 1867, reconnaît la nécessité d'avoir des stalles ne contenan pas plus de 4 à 5 chevaux Séances du conseil des travaux des 9 et 24 avril 1867, op. cit. Rapport mentionné par le conseil des travaux lors de sa séance des 9-24 avril 1867, op. cit. Total des pertes : 34 chevaux. [...]
[...] Archives S.H.M DD1-28 pièce n°549. Le conseil des travaux de la marine, créé par l'ordonnance du 19 février 1831, était spécialement chargé, auprès du ministre de la marine et des colonies, d'émettre des avis sur toutes les questions techniques intéressant le département (constructions navales, artillerie, travaux hydrauliques, etc.). de 1860 à 1864, il fut présidé par le vice-amiral Pénaud, puis, de 1864 à 1867, par le vice-amiral Page. Séances du conseil des travaux des 4 septembre et 13 novembre 1860. [...]
[...] a paru généralement répondre aux nécessités de la navigation. Cependant l'organisation des débarquements à Gallipoli, base navale des alliés franco-anglais en Orient, laisse encore à désirer. Située à l'entrée des Dardanelles, sur la mer de Marmara, Gallipoli est une petite ville sans grand intérêt, non fortifiée, dont le port dépourvu de débarcadères s'avère totalement inadapté au débarquement de troupes. On a recours pour débarquer les chevaux à une technique pour le moins expéditive que l'on tient de l'expérience algérienne ; un commissaire de la marine raconte : On a débarqué en 3 jour s 2.000 chevaux. [...]
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