L'émergence du Japon sur la scène internationale à la fin du 19ème siècle est le résultat d'un processus long et complexe, dans lequel interviennent des facteurs endogènes et exogènes, leur combinaison provoquant à terme une apparente puis une réelle transformation des Institutions et de la Société nippone à l'ère Meiji. Pour comprendre cette transition rapide, il convient cependant de s'intéresser aux caractéristiques de la féodalité japonaise, et plus particulièrement à l'ère Edo dominée par la puissance shogunale.
La société féodale japonaise repose sur le gouvernement des guerriers, et le Shôgun est le plus important d'entre eux, lui seul détient le pouvoir mais il importe que l'Empereur légitime ce pouvoir.
L'ère Edo semble être caractérisée par la rigidité de son système poussant à une centralisation politique au service du Shôgun tout en ménageant le particularisme des fiefs (au nombre de 300 environ), puisque chaque Daimyo est considéré comme souverain sur ses terres, et le refus de la modernité.
[...] Les réformes économiques : Les premières mesures en matière économique furent la stabilisation de la monnaie, puis la réformation de l'imposition foncière afin trouver les subsides nécessaires à l'industrialisation. Celle-ci s'est faite autour de trois pôles : développement des arsenaux, du transport maritime et enfin par la mise en valeur d' Hokkaido afin de contrer une éventuelle percée russe. Les entreprises privées furent encouragées par les commandes et les subventions en nature accordées par l'Etat notamment les firmes MUTSUI et MITSUBISHI. [...]
[...] Celui-ci va alors cristalliser tous les mécontents ou déçus des réformes Satcho. Il s'en suivra une guerre civile, la Guerre du Sud-Ouest, qui conduira Saigo au suicide, puis à l'assassinat d'Ôkubo Toshimichi. Enfin, sous l'égide d'Itagaki Taisuké, entré dans l'opposition suite à son désaveu relativement au soutien qu'il avait apporté à Saigo pour sa tentative coréenne, le parti libéral va peu à peu se faire jour. Sa principale revendication sera l'octroi d'une constitution par l'Empereur, ce qui sera fait en 1889 et l'ouverture au parlementarisme. [...]
[...] GEKOKUJÔ : oppression du Supérieur par l'Inférieur le giri impose des devoirs mutuels et il est en principe favorable au dominant mais lorsque celui-ci ne respecte pas ses obligations, le dominé peut légitimement ne plus remplir ses devoirs. Shinron : La nouvelle doctrine Le sens de cet ouvrage relativement à la politique de fermeture du Japon a été dénaturé par les patriotes japonais. En effet, cette fermeture ne devait pas être perçue comme une fin en soi, mais comme une étape nécessaire afin que le Japon puisse se doter d'un appareil militaire lui permettant d'affronter les puissances étrangères à armes égales. [...]
[...] Ces traités injustes, ainsi qualifiés par les tenants du mouvement Jôi, favoriseront le soulèvement de Chôshû et Satsuma. Si le mouvement de résistance aux étrangers est initié par le fief de Mito, celui-ci compte tenu de sa parenté avec le Shogun ne peut mener une lutte ouverte contre le Bakufu, et c'est alors que Chôshû prend la relève et s'appuie sur l'école de YOSHIDA SHÔIN pour devenir le point de ralliement des opposants xénophobes, le rôle joué par cette école sera à terme déterminant puisqu'on retrouvera parmi les principaux oligarques du Meiji des élèves de Yoshida Shôin (Itô Hirobumi, Yamagata Aritomo). [...]
[...] Dans ces conditions, les Shoghun Tokugawa semblaient pouvoir affirmer leur domination sans contestation possible. Cependant, le 19ème siècle consacrera la fin du Shogunat qui s'enlisera dans l'échec de ses tentatives de réformes et annoncera l'avènement de SATCHO[8] force directrice de l'ère MEIJI (II). I Les difficultés du BAKUFU et la fin du Shôgunat A Les facteurs endogènes Ces facteurs sont de trois ordres : économique, idéologique et politique. Le facteur économique : les effets pervers de la circulation monétaire Le Bakufu en imposant aux daimyo les séjours alternés à Edo a favorisé l'émergence des marchands auprès desquels les guerriers s'endettaient pour maintenir leur niveau de vie dicté par le système du Sankin kotai, ainsi malgré une économie essentiellement basée sur le troc, les échanges monétaires se sont accrus et le Bakufu n'a pu maîtriser les effets de l'économie monétaire. [...]
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