À la mort de FRANCO en 75 s'ouvre une période incertaine. Chacun sait que la transition démocratique est inéluctable. On s'attend à plus de démocratie, il faut se faire une raison. La crise économique début 70 remet en cause le modèle de développement qui était suivi jusque là.
La remise en cause du modèle commence avant la fin de la période franquiste : mécontentements et mouvements sociaux auxquels FRANCO répond par la répression, cela ne va pas loin, il se rend compte que ce n'est pas la solution. FRANCO disparaît, JUAN CARLOS lui-même n'a pas la légitimité ni l'autorité de FRANCO. La voie répressive n'est pas efficace, ni envisageable. Juan Carlos n'est pas autoritaire même s'il le voulait.
Pour surmonter les crises, la solution est la libéralisation du régime. On s'attend à une transition lente et difficile car il y a des forces politiques antagonistes. Comment alors sortir rapidement de 40 ans de régime autoritaire précédé par une guerre civile et un régime républicain inefficace ?
En l'espace d'une dizaine d'années, l'Espagne a réussit à offrir le visage d'un pays démocratique aux rapports pacifiés. La transition démocratique se déroule en douceur et sert de modèle aux pays de l'Amérique latine. Cela se passe bien parce qu'il y avait dans la société espagnole tout pour que ça se passe bien. Il y avait déjà un sens du compromis chez les gouvernants.
[...] La transition a lieu moins de 30 ans après la guerre civile. Les catholiques se rappellent les morts du côté de l'Église, les départs des prêtres, les églises pillées et incendiées. Il y a du ressentiment des catholiques vis-à-vis des républicains. On fait l'amalgame entre la transition démocratique et le retour à la situation de chaos auxquels les catholiques ont dû payer un lourd tribut. À partir de 1975, l'Église n'a pas tenté d'entraver la transition. Ce qui l'a dérangé était de perdre son influence sur la société au regard de l'évolution de la morale. [...]
[...] La seule solution est la transition. II) JUAN CARLOS : le moteur du changement. Il y a un paradoxe ; l'avènement du franquisme est possible par l'homme que FRANCO lui-même avait choisi comme successeur. JC avait prêté serment aux idéaux du franquisme. FRANCO ne pouvait que lui faire confiance (l'a presque élevé). Quand JC arrive au pouvoir, il fait un discours d'investiture qui annonce la libéralisation. En 1993, il dit qu'il n'y a pas de choix, il faut instaurer la démocratie. [...]
[...] Le pari du centre par S. [...]
[...] La transition se fait en douceur, les communistes et démocrates chrétiens intègrent les rouages professionnels. Ils cachent leur appartenance, sont déjà en place ce qui facilitera les rapports entre la nouvelle classe politique et les gouvernés. Avec l'ouverture des frontières, on a un développement considérable du tourisme. L'Espagne devient perméable à la culture de ses voisins européens. Faire entrer les touristes c'est faire entrer le loup dans la bergerie Les conséquences à la fin du règne de FRANCO sont des tensions sociales croissantes, FRANCO en juin 1973 décide de séparer les fonctions de chef de l'État et de chef du gouvernement qui est un paratonnerre. [...]
[...] : Roumanie, Lituanie, Paraguay, Salvador) C'est finalement la compétition électorale et le pluralisme politique qui multiplient les lieux de débat et permettent l'émergence de nouveaux acteurs politiques susceptibles de se succéder au pouvoir. Dans certains cas plus rares, les forces politiques de l'époque de la dictature refusent le débat politique. C'est un danger pour le processus de transition démocratique. En Espagne le personnel politique est réduit de 2 sortes : * Le personnel mis en place par FRANCO après la guerre civile est en place depuis environ 35 ans. [...]
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