« Si vous pensez que l'éducation coute cher, essayez l'ignorance. » Ainsi parlait le président américain Abraham Lincoln au XIXème siècle, démontrant ainsi que l'éducation, si elle n'a pas vocation à générer de richesse matérielle à court terme, constitue le meilleur des investissements pour l'avenir.
[...] Enfin, l'enseignement supérieur, depuis plusieurs décennies, se trouve au cœur des débats. En lien avec les questions de financement précédemment évoquées, l'on continue de s'interroger sur la vocation de l'université, entre temple des savoirs - professionnellement utiles ou non - ou institution d'acquisition de compétences professionnelles. Ce débat est important car, alors que l'université a longtemps été critiquée pour délivrer des diplômes trop éloignés des attentes des entreprises, il conditionne les enseignements à dispenser, et l'équilibre entre acquisition des savoirs et acquisition des savoir-faire. [...]
[...] Ceux-ci, là encore, ont fortement évolué à tous les niveaux. En premier lieu, et notamment dans l'enseignement primaire et à moindre mesure l'enseignement secondaire, la répartition des différentes matières dans les programmes a régulièrement évolué : enseignement davantage centré sur les fondamentaux (français et mathématiques) ou à vocation plus ouverte et transversale ; stratégie d'apprentissage de la langue française . Pédagogues et "experts" sont régulièrement appelés en renfort pour tenter d'obtenir de meilleurs résultats par des pédagogies novatrices, avec des résultats jamais complètement convaincants. [...]
[...] Il n'échappe à nul observateur, en effet, que pas un gouvernement stable n'a pas proposé depuis 1945 d'établir des réformes dans l'éducation nationale et l'enseignement supérieur, souvent objets de longs débats et controverses. Exemple emblématique, la question de la formation des enseignants a fait l'objet d'évolutions régulières : citons notamment la création des Instituts Universitaires de Formation des Maitres en 1990, formant les professeurs dans le primaire et le secondaire, supprimés et remplacés en 2013 par les Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education. Les moyens accordés ont également été en constante augmentation depuis 1945. [...]
[...] Dans l'enseignement supérieur, un constat similaire peut être fait ; l'actualité de ces dernières années - facultés saturées, complexité des procédures d'admission dans l'enseignement supérieur du fait du nombre de bacheliers candidats - a reposé de manière cruciale la question de l'effectif. Une évolution particulièrement remarquable, enfin, a été la démocratisation de l'enseignement à plusieurs niveaux. La création des Zones d'Education Prioritaires en 1981 (ancien nom des R.E.P.), basée sur la philosophie de « donner plus à ceux qui en ont le plus besoin », a permis d'accentuer les efforts dans les établissements situés dans des quartiers défavorisés, afin d'augmenter les chances pour les élèves de ces milieux de réussir. [...]
[...] Aujourd'hui, l'enseignement représente plus de 137 milliards d'euros par an, et du PIB français y est consacré. La question des acteurs devant assumer ces dépenses a également, toujours compte tenu de l'augmentation des effectifs et en particulier à partir des années 1970 et du nouveau contexte économique, se pose aussi régulièrement. Des politiques complexes de décentralisation ont ainsi été appliquées, notamment en 1983 avec la répartition de la charge budgétaire des locaux d'enseignement entre l'Etat (universités), les régions (lycées), les départements (collèges) et les municipalités (écoles) - ces réformes posant la question de l'égalité des établissements entre territoires. [...]
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