Dans les années 1890, la société française et les autres pays européens étaient entrés dans un nouveau modèle de développement, près d'un siècle plus tard, en 1970-80, la France connaît un nouveau tournant qui met fin à plus de deux ans d'expansion et de plein emploi. Les contemporains ont pris très vite conscience de la crise : d'abord vue comme conjoncturelle, la crise est perçue dès la fin des années 1970 comme une crise structurelle remettant en question le modèle de développement existant, et, au début des années 1980, comme une crise de civilisation, comme une crise généralisée touchant tous les aspects de la société (...)
[...] HISTOIRE CONTEMPORAINE Le tournant des années 1970-1980 * Introduction. Dans les années 1890, la société française et les autres pays européens étaient entrés dans un nouveau modèle de développement, près d'un siècle plus tard, en 1970-80, la France connaît un nouveau tournant qui met fin à plus de deux décennies d'expansion et de plein emploi. Les contemporains ont pris très vite conscience de la crise : d'abord vue comme conjoncturelle, la crise est perçue dès la fin des années 1970 comme une crise structurelle remettant en question le modèle de développement existant, et, au début des années 1980, comme une crise de civilisation, comme une crise généralisée touchant tous les aspects de la société. [...]
[...] En raison de l'efficacité contra-cyclique des transferts sociaux opérés par l'Etat social mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale. La crise de la fin du XXe siècle préserve l'ouverture internationale contrairement aux crises antérieures : refus du protectionnisme qui avait contribué à enliser la France dans la crise pendant les années 1930. La crise de la fin du XXe siècle est avant tout une crise de l'emploi Apparition d'un chômage de masse La France est mal placée en Europe en matière de taux de chômage. [...]
[...] Cela explique le mauvais classement de la France en matière de conditions de travail. L'effritement du statut salarial et la montée de la précarité A cela s'ajoute la multiplication des contrats atypiques à côté des CDI : progression de l'intérim, stages, temps partiel, CDD La précarité et les problèmes de sécurité et de santé au travail augmentent car les GE externalisent les fonctions les plus sensibles à la conjoncture et les risques vers la sous-traitance, l'intérim . Donc aux uns la stabilité, les meilleures conditions de travail et d'emploi, aux autres la précarité, l'insécurité et les dangers. [...]
[...] L'accès au marché de l'emploi semble de plus en plus difficile pour ceux qui sortent du système scolaire sans bagage. En fonction du sexe : la crise n'a pas interrompu la hausse de l'activité féminine ; en revanche, la crise entraîne une surexposition des femmes au chômage : elles représentent près de 48% des chômeurs alors qu'elles ne constituent que 38% des actifs ; taux de chômage des hommes des femmes 14% en 1998. Un chômage qui se sédimente. Le chômage de longue durée augmente. [...]
[...] D'où une baisse de la syndicalisation. Les collectifs de travail traditionnels se désintègrent en particulier pour les ouvriers les moins qualifiés qui se retrouvent isolés alors que de nouvelles coopérations au travail se forment surtout au haut de la hiérarchie, chez les cadres Les rapports sociaux évoluent dans le sens d'une mise en compétition et d'une individualisation à relier avec la concurrence dans les équipes, l'individualisation dans le travail et des salaires, l'entrée de nouvelles générations désyndiquées . III. La crise sociale et morale Effets dévastateurs du chômage et de la dévalorisation du travail se répercutent dans l'ensemble de la société : ils génèrent des inégalités croissantes. [...]
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