Le 11 novembre, date anniversaire de la signature de l'armistice par l'Allemagne lors de la Première Guerre Mondiale, a été institué fête nationale. Cette date est l'occasion de cultiver le souvenir de cette guerre totale, qui a opposé les puissances centrales (Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire ottoman) à la Triple Entente (France, Grande-Bretagne, Italie), à partir d'août 1914 (l'engrenage des alliances à partir de l'assassinat de François Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914).
Néanmoins, au lendemain de la Grande Guerre, combat fratricide entre Européens, les vainqueurs souffrent tout autant que les vaincus, et les conséquences sont lourdes pour l'ensemble des pays. Ainsi, à quel point la Première Guerre Mondiale a-t-elle bouleversé la physionomie de l'Europe ? Pour répondre à cette question, il faut dans un premier temps s'intéresser au contexte politique instable qui règne alors en Europe, puis au contexte diplomatique, marqué par une paix fragile, avant de terminer sur le plan moral, les sociétés sortant meurtries et bouleversées par le conflit.
[...] Les traités sont également contestés par l'Italie, car les engagements qu'avaient pris les Anglais et les Français ne sont pas respectés victoire mutilée). C'est pourquoi les arditi, des bataillons révolutionnaires, ardents patriotes, font des prises de force : ils s'empareront de Corfou, qu'ils restituent, puis de Fiume. C'est également le cas pour les Polonais qui s'emparent de Vuilno, les Lituaniens de Memel. La SDN ne peut rien empêcher, même si elle organise des plébiscites pour d'autres régions (partage de la Silésie entre Polonais et Allemands). [...]
[...] Dès janvier 1918, le président américain avait préparé la sortie de guerre. Ainsi, les 14 points du Président Wilson mettent l'accent sur la nécessité de consolider la paix, sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, le désarmement, une diplomatie ouverte, et l'instauration d'une Société des Nations pour régler les querelles. Six mois de vives discussions aboutissent au démantèlement des Empires ; quant au traité de Versailles signé avec l'Allemagne, ses clauses sont assez fermes. Rendue responsable de la guerre, elle doit payer un lourd tribut, d'importantes réparations ; son armée est réduite à hommes, le service militaire est aboli ; elle perd l'Alsace-Lorraine, ses colonies, l'annexion de l'Autriche est interdite et la Prusse orientale est séparée du reste du pays par le corridor de Dantzig. [...]
[...] Les soldats étant massivement des hommes jeunes, les veuves de guerre ( en France) et les orphelins de guerre million en France, l'Etat participant aux frais de scolarisation) sont nombreux. Cela crée un déficit démographique, du à une anomalie entre naissances et décès (déficit d'un million de bébés en France). À ces bouleversements humains et démographiques s'ajoutent des dégâts économiques et techniques : de nombreuses régions, parfois des bastions industriels, ont été touchées par la guerre (le nord-est de la France a été un théâtre majeur des combats sur le front). [...]
[...] De plus, l'autoritarisme se renforce avec la mise en place du parti unique et du centralisme démocratique, tandis que la Russie devient l'URSS. Enfin le Kominterm, ou IIIe Internationale, est un nouvel outil pour la Révolution mondiale. Il consiste à soutenir tous les courants révolutionnaires, sous réserve de 21 conditions ; c'est ce qui provoque en France, lors du congrès de Tours en décembre 1920, la scission entre la majorité socialiste (SFIO) et la minorité communiste (SFIC), qui obéit à l'URSS. [...]
[...] Les transformations économiques et sociales en Europe après la Première Guerre Mondiale Le 11 novembre, date anniversaire de la signature de l'armistice par l'Allemagne lors de la Première Guerre mondiale, a été institué fête nationale. Cette date est l'occasion de cultiver le souvenir de cette guerre totale, qui a opposé les puissances centrales (Allemagne, Autriche- Hongrie, Empire ottoman) à la Triple Entente (France, Grande-Bretagne, Italie). À partir d'août 1914 (l'engrenage des alliances à partir de l'assassinat de François Ferdinand à Sarajevo e 28 juin 1914). [...]
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