Traite négrière, ports de Charente, XVIIIe siècle, méthodologie de recherche, archives, travail d'inventaire
Avant de pouvoir écrire sur un sujet, l'historien doit se documenter et sa source par excellence est l'archive. Ainsi, le travail préliminaire de l'historien consiste en la recherche, la collecte, le classement et le croisement d'archives en lien avec son étude. Notre travail consistera donc à expliquer comment se déroule cette première phase d'une étude historique à travers notre sujet qu'est : la traite négrière dans les ports de Charente au XVIIIe siècle. À partir de l'intitulé de notre sujet, nous pouvons d'ores et déjà placer des premiers cadres à notre recherche. Comme nous devons éclairer le thème de la traite négrière dans les ports de Charente, nous pouvons donc dégager un cadre géographique à notre recherche d'archives : il conviendra donc d'exploiter les centres d'archives des ports charentais du littoral, mais aussi des ports fluviaux. Comme notre sujet traite du XVIIIe siècle, nous avons également un cadre temporel strict : cela réduit considérablement notre recherche puisque seules les archives anciennes, soit antérieures à 1790, seront nos outils de recherche. Une fois ces cadres posés, il ne reste plus qu'à comprendre ce qu'est la traite négrière afin de définir quelles classifications d'archives pourraient intéresser notre sujet. Selon sa définition, la traite est « une forme élémentaire de commerce qui constitue à échanger des marchandises manufacturées de faible valeur contre des produits locaux ». L'association du mot traite avec l'adjectif « négrière » nous renvoie donc à la notion de commerce triangulaire : activité commerciale fondée sur l'échange d'esclaves noirs d'Afrique et des productions coloniales américaines par le biais des marines marchandes européennes. Grâce à ces deux définitions, nous pouvons donc établir quelles séries d'archives seront à priori l'outil de nos recherches : les archives de la marine et les archives ayant trait au commerce.
[...] La traite des noirs en Afrique est réglementée et localisée comme l'indique un fond d'archive répertoriant les lieux où elle est pratiquée12. Une fois les esclaves achetés, revendus en Amérique contre des denrées (nous n'aborderons pas davantage ce point étant donné qu'il n'entre pas dans les bornes géographiques de notre sujet : les ports de Charentes celles-ci sont ramenées en Europe. Nous trouvons dans les archives des bateaux négriers un état de ces marchandises ramenées d'Amérique jusque dans les ports de Charentes. [...]
[...] Une histoire économique peut également être produite grâce à l'ensemble des documents commerciaux et aux décrets d'imposition. Cependant, la collecte des archives que nous avons réalisé ne saurait être exhaustive car elle ne nous permet pas d'aborder l'ensemble des enjeux de la traite négrière. En effet, que ce soit les sources de l'amirauté, celles de la Chambre du Commerce et de l'Industrie et même celles des navires négriers : aucune information n'est apporté concernant le traitement des noirs, seules des archives de construction prévoyant le stockage intensif des noirs dans les cales des navires nous permettent d'imaginer les conditions insalubres supportées par les marchandises noires. [...]
[...] Catalogue d'exposition : Charente-Maritime Archives Départementales (JULLIEN Benoît, dir), Un commerce pour gens ordinaires ? La Rochelle et la Traite négrière au XVIIIe siècle, exposition du 10 mai 2010 au 31 décembre 2010, La Rochelle, Archives Départementales de la Charente-Maritime p. Ouvrages : AUGERON Mickaël et HUERTA Mona, Les Amériques à La Rochelle. Ressources Documentaires (XVIe-XXe siècle), La Rochelle, Université de La Rochelle p. [...]
[...] Tout d'abord, les Archives municipales de La Rochelle, plus grand port des Charentes et l'un des plus grands ports négriers français au XVIIIe siècle. Afin de couvrir l'intégralité du littoral charentais et donc d'avoir des archives plus globales, il nous est également apparu judicieux de nous rendre aux Archives départementales de Charente-Maritime. De même, deux autres centres d'archives peuvent diversifier nos sources : celui de Rochefort en tant que port militaire de grande envergure et abritant un Service Historique de la Défense (SHD) et celui d'Angoulême exemple de port fluvial. [...]
[...] Pour ce faire, nous nous sommes attachés à chercher dans la bibliothèque des Archives départementales des œuvres sur la traite négrière en Charentes documentées par le biais des archives. Avec ces œuvres, en consultant les notices bibliographiques ainsi que les notes de bas de page, nous avons pu établir un premier catalogue de documents. C'est aidés de ce catalogue d'archives que nous avons pu établir nos premières recherches dans les inventaires d'archives puisque les côtes de l'ensemble des documents concernant la traite négrière étaient a proximité des premiers résultats. [...]
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