En 1918, l'Europe ressort de la plus grande guerre qu'ait connue le monde. Quatre ans de conflit et les pertes humaines sont énormes, on chiffre en effet celles-ci à environ 9 millions de morts : des séquelles démographiques profondes et probablement durables apparaissent. Les dévastations sont elles aussi considérables, laissant les pays belligérants dans un profond désarroi économique et financier. Politiquement, l'Europe pèse moins lourd dans le monde puisqu'elle est endettée, asphyxiée économiquement et durement touchée moralement. Un bilan catastrophique pour le continent alors le plus puissant du monde avant ce conflit mondial, mais l'Europe n'a pas dit son dernier mot. Elle espère que la Grande Guerre sera la « der des ders » et les pays vainqueurs élaborent dans ce sens des traités de paix. C'est ainsi qu'est signé le traité de Versailles le 28 juin 1919, afin de régler les différends entre l'Allemagne et les Alliés. Celui-ci décide du sort territorial, financier, économique, moral et militaire du pays germanique. Un traité multilatéral qui se veut le fondement d'une grande oeuvre de paix avec le soutien de la Société des Nations. (...)
[...] Autrement dit le colonisateur devient le colonisé. Cette idée est humiliante dans les mentalités allemandes mais aussi intenables vis-à-vis des autres pays européens. L'Allemagne est affaiblie à un tel point qu'elle en devient ridicule. Ces clauses peuvent être considérées comme en partie injustifiées car elles réduisent énormément la puissance militaire de l'Allemagne et relèvent surtout d'une précaution, néanmoins drastique et dangereuse. En substance, l'Allemagne ne doit plus jamais pouvoir être en état de faire la guerre et en particulier contre la France. [...]
[...] Quinze années seront- elles suffisantes à la France pour retrouver une production satisfaisante ? Il s'agit là d'une clause qui vise à ne pas défavoriser la France plus qu'elle ne l'est déjà et à ne pas ruiner l'Allemagne en la dépossédant de façon permanente de ses biens industriels et légitimes. L'Allemagne s'engage aussi dans l'article 232 à réparer tous les dommages causés aux populations civiles des pays vainqueurs et associés et à ses biens ainsi les puissances alliées s'assurent de ne pas s'endetter par les lourdes réparations des dégâts causés par l'Allemagne, qui elle seule est responsable de ses actes et se doit de les assumer et rembourser. [...]
[...] Ils contrôlent d'une certaine façon son budget, son armée et son territoire. Ces articles du traité donnent aux alliés toute autorité et tout pouvoir sur l'Allemagne. Après cette étude des différents aspects des articles les plus importants du traité, nous pouvons observer que certaines clauses - notamment celles analysées dans la deuxième et troisième parties - sont arbitraires, partiales et ne relèvent pas d'un esprit d'équité et de justice alors que curieusement le traité se veut instaurer une paix durable dans une Europe où régnerait l'entente et la coopération. [...]
[...] En outre il faut rappeler que le traité de Versailles n'a pu être négocié par les Allemands malgré leur présence lors des pourparlers. Un traité unilatéral donc, entièrement en faveur des Alliés que l'Allemagne considère comme imposé, comme un véritable diktat et non un document signé allant dans le sens de la paix et de la justice. En conclusion, le traité ou dkiktat de Versailles peut donc être jugé comme bâclé et dangereux, il ne peut qu'être une porte ouverte aux dérives nationalistes allemandes . Après cette humiliation, quelle réponse apportera l'Allemagne ? [...]
[...] Aussi, désigner l'Allemagne comme seul et unique responsable de cette guerre c'est nier l'implication de ses alliés et c'est accabler moralement un pays vaincu d'une terrible responsabilité : celle du chaos de l'Europe, de la perte de sa place dans l'échiquier politique du monde, et surtout des millions de morts et des milliards de frais de destruction. C'est une profonde injustice que de rendre l'Allemagne seule responsable d'une guerre qui a été faite à plusieurs. C'est non seulement l'humilier mais c'est aussi provoquer des rancoeurs quand à la différence de traitement entre les différentes nations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture