En 1926, l'Alliance Nationale pour l'accroissement de la population édita un tract destiné à faire prendre conscience à la population des dangers de la « dépopulation ». Cette annonce est dans la lignée d'une longue série de brochures, de tracts et de supports audio visuel destinés à informer en vulgarisant les données démographiques françaises. Cet engagement de l'Alliance n'est pas un phénomène nouveau et s'inscrit dans la continuité d'une idéologie nataliste pour inciter la population à faire plus d'enfants. Il faut donc restituer le contexte historique afin de comprendre la persévérance de cette organisation.
Dans une France marquée par des attitudes malthusiennes, l'Alliance propose de remettre à l'honneur un idéal familial et de susciter une législation assurant la protection de la famille. Ce tract illustre leur idéologie et leur actions auprès de la population mais aussi des pouvoirs publics.
On peut se demander quelle est l'idéologie des natalistes représentés ici par l'Alliance Nationale, quelles actions en résultent et comment l'Alliance dirige-t-elle sa propagande.
[...] Cette première victoire semble amorcer une suite logique et l'Alliance Nationale s'appuie sur cet argument pour inciter à la procréation. (cf. : e primes de natalité atteignant jusqu'à 1000frs dans certains départements Les départements l'adoptent très vite car entre 1920 et 1925, ils passent de 30 à 2000 à aider les familles. Une politique d'aide aux familles est lancée. Une loi de 1923 rétribue les familles de trois enfants aux revenus médiocres. Ce sont les allocations nationales annuelles (cf. : e). [...]
[...] J.Bertillon, fondateur de l'Alliance Nationale en est le vice-président. L'année de sa création, le congrès propose et réalise plusieurs changements. Une loi est votée en octobre 19 protégeant les mères allaitant au sein, une proposition de loi en faveur du vote familiale échoue car il associe la difficile question du vote des femmes. Dans la lignée des congrès de la natalité, est crée par décret le 27 janvier 1920, un comité permanent de la natalité intitulé Conseil supérieur de la natalité. [...]
[...] Si l'on étudie le rythme de croissance de la population française, on s'aperçoit qu'une fois terminées les guerres de l'Empire, la population s'accroît à un rythme très rapide. Puis après 1850, il y a un ralentissement mais l'accroissement naturel reste régulier. L'Alliance fait le choix de prendre comme première date repère 1968 qui coïncide avec l'avant défaite afin de démontrer qu'à partir de là, la diminution de la natalité a été un élément déclencheur de la perte de puissance de la France. [...]
[...] C'est une première victoire pour les natalistes car l'Etat semble prendre conscience de la nécessité de leur action. La guerre achevée, les natalistes multiplient les initiatives en faveur de la repopulation et s'infiltrent dans les milieux parlementaires et au sein des commissions. Aux élections de 1919, le Bloc national, vainqueur, s'engage à encourager les familles nombreuses et à adopter des mesures propres à relever la natalité. Le gouvernement Millerand, mis en place en janvier 1920 comprend de nombreux pères de familles : Isaac, ministre du commerce a dix enfants, Breton, chargé de l'hygiène, de l'assistance et de la prévoyance sociale ; cinq et Millerand quatre. [...]
[...] Pour les natalistes, la dénatalité signifie la guerre et la ruine. Leurs prédictions annonce un avenir peu glorieux pour la patrie. Sans enfants aujourd'hui, plus de France de demain annonce une affiche de 1924 de l'Alliance. La campagne est lancée et les revendications sont toujours les mêmes : plus de naissance car un manque dans ce domaine entraîneraient la perte de pays. L'action de sensibilisation des natalistes est renforcée par le souvenir des guerres. En effet, juste après 18, la polémique est lancée sur les raisons d'un si grand désastre. [...]
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