Le tournant de l'information moderne (1918-1939)

Thèmes abordés

information, moderne, (1918-1939)

Résumé du document

le syndicat des journalistes se donne un double objectif : le renouveau moral et le redressement matériel de la profession. La moralisation est inscrite d'emblée de comme priorité.
Juillet 1918 : pour le clamer très haut le jeune syndicat adopte une charte en 10 points, complété en décembre baptisé « les devoirs et le droit professionnel ».
Janvier 1938 : elle devient le code de référence de la profession, une sorte de serment d'Hippocrate du journaliste. Un document fondateur de l'éthique journalistique en France qui engage l'individu tout en dessinant les contours d'une autorégulation souple.
Il marque toutes les préoccupations de journalistes marqués par la guerre. Il défend une conception du métier reposant sur un principe de responsabilité. Celui qui écrit un article doit en supporter les conséquences. Recherche d'un contenu plus juste et qui tendra vers la vérité.. Soit d'une autonomie des journaux par accord aux puissances politiques et financières. La la revendication reste cependant modérée. Il faut limiter les influences et ne pas s'y prêter. Cet aspect sous-tend la pression des journalistes auprès des autorités publiques, pour que soit enfin adopté un véritable statut professionnel des journalistes.

Extraits

[...] Il introduit en France le journal de Mickey en exemplaires vendus. Pulvérisation de toutes les ventes des magazines destinés à la jeunesse qui se soumette modèle de la bande dessinée. L'éducation est distancée par la distraction. Pas de journaux sans images hebdomadaire féminin, presse enfantine mais aussi magazines de cinéma, magazines sportifs ont tout un point commun : le poids de l'image qui s'accroît dans les années 30. Évolution perceptible dans la presse qui accueille toujours davantage de photographies et de dessins. [...]

[...] Elle demeure essentielle pour la montée en puissance et l'entretien de la notoriété d'une marque : le Bibendum Michelin, le bébé rayonnant et joufflu du savon Cadum etc. c'est pourquoi elle capte 10 à des investissements publicitaires. Elle envahit les multiples palissades qui masque les immeubles en réfection, s'impose dans les transports en commun, sur les murs et les trottoirs, dans les boutiques Et même en rase campagne, au bord des routes, ce qui provoque de vives polémiques sur la dégradation du paysage. Stade vedette la presse a aussi un pouvoir plus culturel. [...]

[...] L'information radiophonique se prépare désormais au sommet de l'État. Placé dans la perspective de la guerre, voyant l'usage que les nazis font de la radio, le chef du gouvernement, Daladier, songe à transformer le journal parlé en outil de contre-propagande. Le pouvoir politique n'est pas le seul à comprendre l'immense enjeu de la radio : la presse écrite s'inquiète d'une concurrence qui enfle. Certains patrons de journaux comme Dupuy ou Provost ont très vite saisi la nécessité de s'en emparer : l'intransigeante aide à l'émergence de radio-cité. [...]

[...] Plus surprenant est la remarquable audience de ces journaux. Candide frôle les exemplaires en 1936. Gringoire et Un journal comme Gringoire compte dans le début politique. Il pèse sur les choix de Laval, Tardieu, Doumergue. Il imprime particulièrement sa marque dans la vie publique, lorsque Carbuccia a fait appel aux polémistes de la droite extrême, tel Philippe Henriot et surtout Henri Béraud. Ces articles, largement traduit et diffusé par les services de Goebbels, pouffant de l'Angleterre et le Front populaire. [...]

[...] Au fond, ces journaux confortent une construction doctrinale et en facilite la diffusion. D'autres utilisent la presse pour promouvoir de nouvelles idées, à l'instar du richissime parfumeur François Coty. Entre politique et littérature : les nouveaux hebdomadaires le vrai renouveau de la presse politique n'est certainement pas là, mais bien plutôt dans un type inédit de journal qui, diffusée à un rythme hebdomadaire, réunit les deux genres identitaires du journalisme français, la politique et la littérature. -Le propos politique y côtoie les nouvelles, les récits, la critique : Artème fayard crée candide. [...]