Réponse organisée à un sujet donné : "définir un concept : le totalitarisme". Le document donne des explications quant aux principaux états totalitaires et analyse les différences entre chacun d'eux.
[...] Les Etats totalitaires vivent en autarcie et tentent de satisfaire leurs besoins. Avec la crise des années 1930, il leur semble préférable de se fermer aux échanges pour protéger leur économie. En URSS, l'autarcie est idéologique : patrie du communisme, elle refuse d'échanger avec les pays capitalistes, ce qui reviendrait à encourager un modèle économique qu'elle combat. En Italie et en Allemagne, les échanges commerciaux sont stoppés pour limiter les effets de la crise. Mais les économies ne sont pas assez performantes pour compenser la pénurie : les pénuries sont fréquentent et il faut se contenter de produits de substitution (le caoutchouc synthétique notamment En URSS, le stalinisme veut instaurer une société sans classe. [...]
[...] En URSS, la propagande présente Staline comme le protecteur des Soviétiques : il est le petit père des peuples En Italie, le Duce est l'homme providentiel que l'on ne doit pas critiquer : «Mussolini a toujours raison martèlent les affiches. En Allemagne, Hitler apparaît comme le seul capable de soigner le pays et de lui redonner sa grandeur. Les totalitarismes usent de la terreur. Ils se développent dans des sociétés qui ont vécu la Grande guerre : elles sont conditionnées par une culture de l'élimination de l'adversaire et l'exaltation de la mort. [...]
[...] La politique extérieure doit compenser le complexe d'infériorité de l'Italie. Condamnée par les démocraties, l'Italie se rapproche de l'Allemagne : la guerre d'Espagne allie Mussolini et Hitler contre la démocratie et le communisme. En Italie, l'adhésion de la population est faible parce qu'elle est peu contrainte par la violence. Sous le fascisme, seuls 4500 opposants au régime ont été exécutés. Hormis en 1936, au moment de la conquête de l'Ethiopie, les moments d'unité autour du régime sont rares. La violence est moins présente en Italie qu'en Allemagne ou en URSS donc s'exprimer ou penser différemment est moins dangereux. [...]
[...] Pour Hitler, le peuple allemand souffre de l'exiguïté de son territoire : il a droit à un espace vital construit par la guerre contre les races inférieures. Cette logique amène Hitler à multiplier les coups de forces -remilitarisation de la Rhénanie, annexion de l'Autriche, démantèlement de la Tchécoslovaquie- profitant de la faiblesse des démocraties occidentales. L'adhésion de la population est plus importante et plus volontaire qu'en URSS ou en Italie. Les nazis sont élus et leurs succès dans l'économie et le social créent un large soutien. De plus, la répression est féroce : en 1943, Hans et Sophie Scholl, deux résistants, sont décapités par la Gestapo. [...]
[...] L'individu est gommé, il doit se fondre dans la masse et s'en remettre à l'Etat qui gère tout pour lui. Mussolini, Staline et Hitler cherchent à produire des sociétés où les êtres sont standardisés, tous conditionnés par une pensée unique. Pour ce faire, les totalitarismes embrigadent les enfants dès l'âge de 4 ans dans des organisations où ils apprennent les valeurs du régime (Jeunesses fascistes, communistes ou hitlériennes). La propagande conditionne les esprits. L'état contrôle ce que pense la population : il s'agit de filtrer les informations qui circulent et de diffuser les mots d'ordre du régime. [...]
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